In Salah fête Bouteflika.

Au deuxième jour de sa visite dans la wilaya de Tamanrasset

Au deuxième jour de sa visite dans la wilaya de Tamanrasset, Abdelaziz Bouteflika est arrivé, hier, dans la ville d’In Salah. Le président de la République, coiffé d’une chéchia et habillé d’un burnous local, s’est offert un autre bain de foule autrement plus intéressant que celui de la veille, dans le chef-lieu de wilaya. La bonne mine et le sourire qui ne quittent pas le visage du Président ont soulevé des interrogations, notamment suite aux nouvelles sollicitations des citoyens d’In Salah pour une «ouhda thalitha» (trosième mandat), comme ce fut le cas la veille au chef-lieu de wilaya.
Mais ce qui a marqué les personnes présentes hier dans les rues sablonneuses, ce sont les mesures de sécurité draconiennes, jamais pratiquées pour ce genre de déplacement. Les policiers ont, en effet, installé des points de contrôle dans les rues qui mènent au centre-ville. Les services de sécurité, qui ont procédé à la fouille au corps, en usant notamment de détecteur de métaux, ont même eu recours à un chien renifleur pour détecter toute trace d’explosif. Le nombre d’agents mobilisés a sensiblement augmenté. Visiblement enseignés par ce qui s’est passé à Batna au mois de septembre, les services de sécurité ont mis la barre très haut. Aucune information évoquant une menace n’est disponible, et le ministre de l’Intérieur a assuré qu’il ne s’agit que de mesures de «précaution». En tout cas, la visite s’est déroulée dans une ambiance festive. Et la journée est remplie d’inaugurations et de projets. Après avoir inauguré le tribunal, le centre culturel, où il a écouté un beau morceau de musique classique algérienne, Abdelaziz Bouteflika s’est dirigé vers la fameuse station de pompage où il a inauguré le projet de transfert d’eau d’In Salah à Tamanrasset. Un projet qui permettra à la région d’aspirer à un développement harmonieux. Dans la soirée, le chef de l’Etat a fait une exception en donnant une réception à la délégation de journalistes qui l’accompagne.

A. B. (La Tribune)