« Boumediene est mort empoissonné . . .
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« Boumediene est mort empoissonné . . .
L’ex-colonel Ahmed Bencherif à El Khabar
« Boumediene est mort empoissonné et les médecins russes n’ont pas été à la hauteur »
Le moudjahid et ex-commandant de la Gendarmerie nationale, le colonel Ahmed Bencherif, revient dans cet entretien sur les circonstances de la mort du président Houari Boumediene, se disant persuadé qu’il a été empoisonné. Ahmed Bencherif s’est également remémoré les circonstances de l’intronisation de Chadli Ben Djedid à la tête de la présidence de la République et le rôle qu’il a joué à cette période.
El Khabar : Monsieur Bencherif, il est clair que les mémoires de Mehieddine Amimour vous ont dérangé, lorsqu’il a abordé votre rôle dans l’intronisation de Chadli Ben Djedid à la tête de la présidence de la République après la mort de Boumediene ?
Ahmed Bencherif : Avant de parler des mémoires d’Amimour, je voudrais revenir un peu sur les circonstances du décès de Boumediene. J’ai été le seul à avoir accès à une ordonnance du médecin qui indiquait que Boumediene était malade du système urinaire, et qu’il urinait du sang. Je pense personnellement que les médecins russes n’ont pas été à la hauteur. Si nous l’avions conduit dans un autre pays européen, sa maladie aurait été diagnostiquée de façon plus précise, et il aurait pu être soigné et sauvé.
El Khabar : Adhérez-vous à la thèse qui met en doute les circonstances de la mort du président Boumediene, ou pensez-vous qu’il est mort de façon naturelle ?
Ahmed Bencherif : Vous avez dit dans votre journal qu’il semblait y avoir une ressemblance entre la mort de Boumediene et la mort d’Arafat.
El Khabar : C’est Chadli qui a affirmé cela.
Ahmed Bencherif : Et moi je peux confirmer que la mort du président Boumediene est parfaitement identique à celle d’Arafat.
J’ai offert au président un couple de chiens de race danoise, et les chiens sont morts empoisonnés, mais il est étrange que les médecins russes aient descellé chez les deux chiens les symptômes de la maladie de Boumediene.
El Khabar : Revenons aux témoignages de Mehieddine Amimour, qui prétend que c’est Ahmed Bencherif qui a proposé Chadli Ben Djedid comme président de la République.
Ahmed Bencherif : Cela n’est pas vrai, et le conflit entre Bouteflika et Yahiaoui a commencé dès la mort de Boumediene afin de déterminer qui devait lire l’oraison funéraire. Abdelmadjid Allahoume, qui était secrétaire général de la Présidence, penchait pour Bouteflika, et tout le monde se souvient du discours de celui-ci au cimetière d’El Alia. En ce qui me concerne, je me suis opposé aussi bien à Yahiaoui qu’à Bouteflika pour des raisons que je garde pour moi.
El Khabar : Pourquoi vous êtes-vous opposés à Bouteflika ?
Ahmed Bencherif : Oui je me suis opposé à Bouteflika à l’époque et je le soutiens actuellement, car j’ai vu que l’homme avait beaucoup évolué durant sa traversée du désert. Je vois qu’il n’a pas lieu de le comparer avec ses concurrents à la présidence de la République.
El Khabar : Nous reviendrons plus tard sur la révision de la Constitution et le troisième mandat. Revenons à ce qui s’est passé après la mort de Boumediene. Vous dites que vous vous êtes opposés à Yahiaoui, à Bouteflika et à la révision de la Constitution afin de permettre à Bitat de prendre la tête de la présidence. Etiez-vous personnellement candidat à la succession de Boumediene ?
Ahmed Bencherif : En fait il y a eu un coup d’Etat contre moi, afin que je ne dirige pas l’armée. J’ai dit plus tard à Chadli que c’est Merbah « qui t’a ramené et c’est lui qui va se retourner contre toi ».
El Khabar : Comment est-ce que Merbah s’est débarrassé de Chadli ?
Ahmed Bencherif : Des membres du Conseil de la révolution comme Abdelghani et Taybi El Arbi ont déclaré sincèrement qu’il fallait désigner le plus faible qui était Chadli, et Merbah, que Dieu ait son âme, s’est réjouit de ces propos, et il a tenu, après cela, une réunion de l’ensemble des commandants des régions militaires, en sa qualité de secrétaire général du ministère de la Défense, et il les a informés que Chadli Ben Djedid a été désigné à la tête de la Présidence. Chadli s’est effondré en larme, puis il s’est dépêché d’écarter les membres du Conseil de la révolution.
El Khabar : Vous dites que vous vous êtes opposés à Bouteflika par la passé, et vous l’appelez aujourd’hui à un troisième mandat car « il a beaucoup évolué ». Comment a évalué Bouteflika ?
Ahmed Bencherif : Premièrement, il a appris le Coran par cœur, et il prie désormais. Par ailleurs, il est le numéro 1 de la politique étrangère. Je le considère comme le meilleur des présidents arabes actuels.
El Khabar : Mais jusqu’à quel point votre génération et celle de Bouteflika détiennent-elles toujours les rênes du pouvoir ? Beaucoup de choses ont changé dans le monde et en Algérie, on ne peut concevoir la révision de la Constitution que si l’on désire retourner au temps du parti unique ?
Ahmed Bencherif : Je suis pour la révision de la Constitution et la désignation d’un vice-président qui finirait le mandat en cas de vacance de la présidence de la République. Nous éviterons ainsi les dépenses des élections. Sans ça, je suis contre la révision de la Constitution.
El Khabar : Pourquoi ne pas conserver la Constitution actuelle et élire un nouveau président au début de l’année 2009 ?
Ahmed Bencherif : Nous vivons une véritable catastrophe, qui est la catastrophe des quarante partis. Il nous faut deux partis ou trois au maximum.
11-02-2008
Entretien réalisé par M. I et A. M
« Boumediene est mort empoissonné et les médecins russes n’ont pas été à la hauteur »
Le moudjahid et ex-commandant de la Gendarmerie nationale, le colonel Ahmed Bencherif, revient dans cet entretien sur les circonstances de la mort du président Houari Boumediene, se disant persuadé qu’il a été empoisonné. Ahmed Bencherif s’est également remémoré les circonstances de l’intronisation de Chadli Ben Djedid à la tête de la présidence de la République et le rôle qu’il a joué à cette période.
El Khabar : Monsieur Bencherif, il est clair que les mémoires de Mehieddine Amimour vous ont dérangé, lorsqu’il a abordé votre rôle dans l’intronisation de Chadli Ben Djedid à la tête de la présidence de la République après la mort de Boumediene ?
Ahmed Bencherif : Avant de parler des mémoires d’Amimour, je voudrais revenir un peu sur les circonstances du décès de Boumediene. J’ai été le seul à avoir accès à une ordonnance du médecin qui indiquait que Boumediene était malade du système urinaire, et qu’il urinait du sang. Je pense personnellement que les médecins russes n’ont pas été à la hauteur. Si nous l’avions conduit dans un autre pays européen, sa maladie aurait été diagnostiquée de façon plus précise, et il aurait pu être soigné et sauvé.
El Khabar : Adhérez-vous à la thèse qui met en doute les circonstances de la mort du président Boumediene, ou pensez-vous qu’il est mort de façon naturelle ?
Ahmed Bencherif : Vous avez dit dans votre journal qu’il semblait y avoir une ressemblance entre la mort de Boumediene et la mort d’Arafat.
El Khabar : C’est Chadli qui a affirmé cela.
Ahmed Bencherif : Et moi je peux confirmer que la mort du président Boumediene est parfaitement identique à celle d’Arafat.
J’ai offert au président un couple de chiens de race danoise, et les chiens sont morts empoisonnés, mais il est étrange que les médecins russes aient descellé chez les deux chiens les symptômes de la maladie de Boumediene.
El Khabar : Revenons aux témoignages de Mehieddine Amimour, qui prétend que c’est Ahmed Bencherif qui a proposé Chadli Ben Djedid comme président de la République.
Ahmed Bencherif : Cela n’est pas vrai, et le conflit entre Bouteflika et Yahiaoui a commencé dès la mort de Boumediene afin de déterminer qui devait lire l’oraison funéraire. Abdelmadjid Allahoume, qui était secrétaire général de la Présidence, penchait pour Bouteflika, et tout le monde se souvient du discours de celui-ci au cimetière d’El Alia. En ce qui me concerne, je me suis opposé aussi bien à Yahiaoui qu’à Bouteflika pour des raisons que je garde pour moi.
El Khabar : Pourquoi vous êtes-vous opposés à Bouteflika ?
Ahmed Bencherif : Oui je me suis opposé à Bouteflika à l’époque et je le soutiens actuellement, car j’ai vu que l’homme avait beaucoup évolué durant sa traversée du désert. Je vois qu’il n’a pas lieu de le comparer avec ses concurrents à la présidence de la République.
El Khabar : Nous reviendrons plus tard sur la révision de la Constitution et le troisième mandat. Revenons à ce qui s’est passé après la mort de Boumediene. Vous dites que vous vous êtes opposés à Yahiaoui, à Bouteflika et à la révision de la Constitution afin de permettre à Bitat de prendre la tête de la présidence. Etiez-vous personnellement candidat à la succession de Boumediene ?
Ahmed Bencherif : En fait il y a eu un coup d’Etat contre moi, afin que je ne dirige pas l’armée. J’ai dit plus tard à Chadli que c’est Merbah « qui t’a ramené et c’est lui qui va se retourner contre toi ».
El Khabar : Comment est-ce que Merbah s’est débarrassé de Chadli ?
Ahmed Bencherif : Des membres du Conseil de la révolution comme Abdelghani et Taybi El Arbi ont déclaré sincèrement qu’il fallait désigner le plus faible qui était Chadli, et Merbah, que Dieu ait son âme, s’est réjouit de ces propos, et il a tenu, après cela, une réunion de l’ensemble des commandants des régions militaires, en sa qualité de secrétaire général du ministère de la Défense, et il les a informés que Chadli Ben Djedid a été désigné à la tête de la Présidence. Chadli s’est effondré en larme, puis il s’est dépêché d’écarter les membres du Conseil de la révolution.
El Khabar : Vous dites que vous vous êtes opposés à Bouteflika par la passé, et vous l’appelez aujourd’hui à un troisième mandat car « il a beaucoup évolué ». Comment a évalué Bouteflika ?
Ahmed Bencherif : Premièrement, il a appris le Coran par cœur, et il prie désormais. Par ailleurs, il est le numéro 1 de la politique étrangère. Je le considère comme le meilleur des présidents arabes actuels.
El Khabar : Mais jusqu’à quel point votre génération et celle de Bouteflika détiennent-elles toujours les rênes du pouvoir ? Beaucoup de choses ont changé dans le monde et en Algérie, on ne peut concevoir la révision de la Constitution que si l’on désire retourner au temps du parti unique ?
Ahmed Bencherif : Je suis pour la révision de la Constitution et la désignation d’un vice-président qui finirait le mandat en cas de vacance de la présidence de la République. Nous éviterons ainsi les dépenses des élections. Sans ça, je suis contre la révision de la Constitution.
El Khabar : Pourquoi ne pas conserver la Constitution actuelle et élire un nouveau président au début de l’année 2009 ?
Ahmed Bencherif : Nous vivons une véritable catastrophe, qui est la catastrophe des quarante partis. Il nous faut deux partis ou trois au maximum.
11-02-2008
Entretien réalisé par M. I et A. M
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