Mort de Robert Davezies,militant de la cause nationale.
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Mort de Robert Davezies,militant de la cause nationale.
Robert Davezies, prêtre ouvrier, ardent militant de la cause algérienne, est mort fin décembre à Paris, à l'âge de 84 ans, a-t-on appris mercredi auprès de la Mission de France.
Le père Davezies, chercheur en mathématiques, souvent en difficulté avec la hiérarchie, était engagé depuis le début des années 50, dans les causes tiers-mondistes, en Algérie, en Afrique et en Amérique latine. Il avait été emprisonné pour ses activités en faveur du FLN pendant quinze mois, en 1961 et 1962. Il avait créé et animé longtemps la revue Echanges et dialogue, qui appartenait au groupe Témoignage chrétien, alors dirigé par Georges Montaron. Il s'est éteint le 23 décembre.
(AFP)
Le père Davezies, chercheur en mathématiques, souvent en difficulté avec la hiérarchie, était engagé depuis le début des années 50, dans les causes tiers-mondistes, en Algérie, en Afrique et en Amérique latine. Il avait été emprisonné pour ses activités en faveur du FLN pendant quinze mois, en 1961 et 1962. Il avait créé et animé longtemps la revue Echanges et dialogue, qui appartenait au groupe Témoignage chrétien, alors dirigé par Georges Montaron. Il s'est éteint le 23 décembre.
(AFP)
L’Abbé Robert Davezies du « réseau Jeanson » est mort.
Un autre militant français de l’indé-pendance algérienne s’en va. L’Abbé Robert Davezies vient de s’éteindre à l’âge de 84 ans. Né en 1923 en Haute-Garonne, il restera, pour l’histoire, comme l’un des noms les plus emblématiques de l’engagement français contre la guerre d’Algérie et pour la liberté des Algériens.
Prêtre de la Mission de France, « porteur de valise », selon la formule imagée de Jean-Paul Sartre, il s’est investi au péril de sa vie. Il a été aux côtés de Francis Jeanson, l’une des figures de proue du « réseau Jeanson ». De l’exfiltration des militants de la Fédération de France vers l’Espagne, l’Allemagne, la Suisse et la Belgique à la collecte de fonds, en passant par la confection et la diffusion de la littérature anticoloniale, il n’a pas lésiné sur les moyens.
Arrêté par la DST, c’est en détention qu’il apprend la signature des Accords d’Evian. De la date du cessez-le-feu, il dira : « Ce jour-là, j’ai compris que les hommes avaient le pouvoir de faire leur histoire ». En marge du procès de l’abbé, Aragon s’est porté à sa défense au moyen de sa parole engagée. Dans une lettre médiatisée par la presse anticolonialiste, il s’était adressé aux avocats du prêtre ouvrier avec des mots lourds de sens. « Veuillez, je vous prie, transmettre à M. l’Abbé Davezies, que je n’ai pas l’honneur de connaître, l’expression de ma reconnaissance pour ce qu’il a fait, pour ce qu’il est, et qui s’inscrit à l’actif de notre patrie, et risque un jour de faire oublier qu’il y eut des tortionnaires qui se dirent français. » Récemment, a indiqué une source algérienne au Quotidien d’Oran, l’Abbé Robert Davezies aurait reçu sur son lit d’hôpital Omar Boudaouad. Le chef de la Fédération de France avait rendu hommage au militantisme du prêtre ouvrier dans ses mémoires parus récemment chez Casbah. Plusieurs « porteurs de valise » encore en vie et l’historien Mohammed Harbi s’étaient inclinés sur sa mémoire lors d’une émouvante cérémonie de levée du corps.
S. Raouf (Le Quotidien d’Oran)
Prêtre de la Mission de France, « porteur de valise », selon la formule imagée de Jean-Paul Sartre, il s’est investi au péril de sa vie. Il a été aux côtés de Francis Jeanson, l’une des figures de proue du « réseau Jeanson ». De l’exfiltration des militants de la Fédération de France vers l’Espagne, l’Allemagne, la Suisse et la Belgique à la collecte de fonds, en passant par la confection et la diffusion de la littérature anticoloniale, il n’a pas lésiné sur les moyens.
Arrêté par la DST, c’est en détention qu’il apprend la signature des Accords d’Evian. De la date du cessez-le-feu, il dira : « Ce jour-là, j’ai compris que les hommes avaient le pouvoir de faire leur histoire ». En marge du procès de l’abbé, Aragon s’est porté à sa défense au moyen de sa parole engagée. Dans une lettre médiatisée par la presse anticolonialiste, il s’était adressé aux avocats du prêtre ouvrier avec des mots lourds de sens. « Veuillez, je vous prie, transmettre à M. l’Abbé Davezies, que je n’ai pas l’honneur de connaître, l’expression de ma reconnaissance pour ce qu’il a fait, pour ce qu’il est, et qui s’inscrit à l’actif de notre patrie, et risque un jour de faire oublier qu’il y eut des tortionnaires qui se dirent français. » Récemment, a indiqué une source algérienne au Quotidien d’Oran, l’Abbé Robert Davezies aurait reçu sur son lit d’hôpital Omar Boudaouad. Le chef de la Fédération de France avait rendu hommage au militantisme du prêtre ouvrier dans ses mémoires parus récemment chez Casbah. Plusieurs « porteurs de valise » encore en vie et l’historien Mohammed Harbi s’étaient inclinés sur sa mémoire lors d’une émouvante cérémonie de levée du corps.
S. Raouf (Le Quotidien d’Oran)
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