Alhan oua chabab 2007 : mission accomplie.
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Alhan oua chabab 2007 : mission accomplie.
L’école de chant a bouclé sa première session avec un concert à la Coupole
Mustapha El Kourd a été sacré par le public lauréat de cette session. Il était en compétition avec Radja Meziane qui n’a pas démérité de même que les 18 autres élèves de l’école pour lesquels les votes n’ont pas été favorables.
Alhan oua chabab a bouclé la session 2007, qui a signé son retour en force en tant que véritable école, avec l’année.
Le concert en prime du lundi 31 décembre 2007 a été le 10ème et dernier concert à la Coupole du complexe olympique Mohamed Boudiaf. Et l’homme de la soirée a été Mustapha El Kourd que le public a sacré lauréat de cette session. Il était en compétition avec Radja Meziane qui, même si le titre d’El Kourd est plus que légitime, n’a pas démérité de même que les 18 autres élèves de l’école pour lesquels les votes n’ont pas été favorables. Et Radja comme ses compagnons l’ont bien montré lors des neuf concerts précédents et tout au long de cette soirée finale qu’ils ont animée en reprenant des chansons principalement algériennes et arabes.
Après les présentations en vocalises des deux finalistes, le concert s’interrompt pour faire défiler sur les écrans géants flanquant la scène illuminée des images des portraits de Radja de Maghnia et El Kourd de Sedrata depuis l’époque où ils gambadaient en culotte courte. Radja a grandi dans une famille modeste et a fait ses premiers pas dans la musique et la chanson aux côtés de son défunt père, musicien et surtout artiste qui, connaissant la valeur de l’art, a pratiquement remplacé le hochet de sa fille chérie par la guitare dont elle a hérité. Le moment fort de la soirée sera quand, à la fin du film de présentation, l’animatrice apportera sur le plateau cette guitare que les organisateurs d’Alhan oua chabab ont récupérée au domicile de Radja. Les larmes aux yeux, Radja serre l’instrument contre son cœur avant de dire avec des sanglots que son père lui a mis cette guitare dans les mains alors qu’elle n’était pas plus haute qu’elle. Le résultat est là : l’éducation artistique qu’elle a reçue au sein de sa famille a fait d’elle une véritable pousse d’artiste qui, si elle est encadrée, accompagnée et prise en charge, peut fleurir aussi bien dans le domaine de la chanson que dans celui du théâtre qu’elle pratique aussi. La formule est aussi pour la majorité des candidats. Et c’est tout le défi de l’après - Alhan oua chabab, qui se pose pour les administrateurs et les gérants de la culture en Algérie. Le portait d’El Kourd ne diffère pas grandement de celui de sa rivale de la soirée. Famille modeste, l’art au biberon et soutien et encouragement indéfectibles de la famille et des amis qui ont continué à le soutenir jusqu’au bout de cette première étape. Car, tout finaliste qu’il est, ce n’est là que la première étape et, comme pour ses autres camarades, si le relais de l’entreprise Alhan oua chabab n’est pas repris, sa puissante voix risque de finir par n’avoir que son écho pour réponse. En attendant, El Kourd, Radja et tous les autres vivent le moment en fête et en musique, avec Fella Ababsa, Mohamed Lamine et la troupe chaoui de Abdelhamid Bouzaher comme complices de la soirée. Fella et Lamine ont offert un medley avant de faire des duos avec Radja, pour Lamine et El Kourd, pour Fella. Ce dernier duo a été un choc de voix, et la voix puissante d’El Kourd a été à la hauteur, dans les hautes et les basses. Quant à la troupe chaouie, ce sont deux b’nader (Pl. de bendir), deux gasbates (Pl. de gasba, flûte en roseau) et une voix, celle de Abdelhamid Bouzaher qui monte et descend avec une force et une aisance à vous couper le souffle. Les 20 élèves ont donné tout ce qu’ils savaient, mais pas tout ce qu’ils pouvaient. Les évolutions qu’ils ont faites durant leur stage, qui est un investissement, peuvent être optimisées et capitalisées, nous ne le dirons jamais assez. Preuve en est, les prix d’encouragement que les organisateurs, en accord avec les professeurs de l’école Alhan oua chabab, ont décidé d’attribuer à trois élèves. Houria Hadjadj et Omar Belhorma ont reçu chacun un prix d’encouragement doté de 250 000 dinars alors qu’Anissa Chebouba a, elle, obtenu le prix de la meilleure voix, qui est doté d’un million de dinars. Quant à Radja, elle a reçu, en plus d’une guitare et du million de dinars, un 4X4 Tucson de Hyundaï, un des sponsors de l’école. El Kourd est, lui, reparti avec un luth et les clés d’un autre Tucson et d’un appartement à Alger, après la clôture, avec un gâteau à la clé, de la soirée et de l’année. Le mot de la fin, dans tous les sens, viendra de la bouche de Radja qui déclare simplement que «l’art est un message». Elle l’a compris, espérons que ceux qui regardent la culture du haut de leur bureau l’entendront de cette oreille, le comprendront et, surtout, travailleront dans ce sens pour porter ce message et ceux qui le transportent.
H. G. ( La Tribune )
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