Adhésion de l’Algérie à l’OMC
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Adhésion de l’Algérie à l’OMC
« Les conseils américains »
La longue marche de l’Algérie pour son adhésion à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) vient de révéler de nouveaux éléments illustrant, on ne peut mieux, le forcing des Américains pour cette adhésion et les réticences du gouvernement algérien qui en veut retarder l’échéance.
A en croire le site électronique « Tout sur l’Algérie » qui vient de mettre en ligne les raisons du blocage, se basant sur une lettre envoyée par les autorités de Washington au gouvernement algérien en février 2007, il en ressort un net manque de volonté politique de l’Algérie d’adhérer à une organisation chargée de mettre en œuvre le principe du libre-échange à l’échelle planétaire. Le document en question, intitulé « A propos de l’adhésion algérienne à l’OMC », qui rappelle le « soutien » US à cette adhésion, va jusqu’à ironiser : « Si l’Algérie est sérieuse dans sa démarche d’adhésion à l’OMC, elle doit démontrer aux membres (de l’Organisation) qu’elle mérite leur attention. » Une attention que le département du Commerce américain dit commencer par l’adoption de l’Algérie de la langue de travail de l’OMC, particulièrement qui est l’anglais. Les Américains invitent le gouvernement algérien « à présenter la majorité des documents en langue anglaise » via un effort de traduction. La lettre fait ressortir aussi que les USA suggèrent à l’Algérie d’abandonner sa demande d’une rencontre multilatérale, car « elle resterait prématurée en l’absence de preuves de progrès concernant les questions non résolues de la dernière rencontre. Les négociations sur l’accès au marché algérien sont bloquées et le président du groupe de travail a indiqué que de nouvelles offres sur l’accès au marché au niveau bilatéral sont nécessaires avant que la prochaine session ne soit programmée ». Cela dit, la missive du département du Commerce américain, truffée de « conseils » aux autorités algériennes, dit souhaiter « connaître les suites réservées à leurs différentes propositions concernant les produits industriels, les technologies de l’information, le commerce des aéronefs civils ainsi que les initiatives sectorielles liées aux équipements de construction et à l’acier ». Les Américains disent aussi attendre des réponses sur les services financiers, la distribution, les services dans le domaine de l’énergie et de l’audiovisuel. A propos des produits agricoles, Washington estime qu’Alger n’est pas « en mesure de répondre aux offres tarifaires révisées jusqu’à ce que nous puissions déterminer le niveau des barrières non tarifaires de l’Algérie telles que les lois sanitaires et phytosanitaires et les licences d’importation ». Dans le volet multilatéral des négociations, la lettre américaine énumère huit secteurs où l’Algérie doit se conformer aux règles de l’OMC, à savoir la politique de change et la libéralisation bancaire, la politique de privatisation, la transparence financière et administrative, les barrières non tarifaires et les barrières techniques au commerce, les licences d’importation, les subventions industrielles, la politique de la fixation des prix, la propriété intellectuelle et les mesures sanitaires et phytosanitaires. Enfin, les Américains considèrent que « le gouvernement algérien est appelé à mettre en place un plan d’actions législatif » avant d’agréer une nouvelle réunion de travail.
M. M. (El Watan)
La longue marche de l’Algérie pour son adhésion à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) vient de révéler de nouveaux éléments illustrant, on ne peut mieux, le forcing des Américains pour cette adhésion et les réticences du gouvernement algérien qui en veut retarder l’échéance.
A en croire le site électronique « Tout sur l’Algérie » qui vient de mettre en ligne les raisons du blocage, se basant sur une lettre envoyée par les autorités de Washington au gouvernement algérien en février 2007, il en ressort un net manque de volonté politique de l’Algérie d’adhérer à une organisation chargée de mettre en œuvre le principe du libre-échange à l’échelle planétaire. Le document en question, intitulé « A propos de l’adhésion algérienne à l’OMC », qui rappelle le « soutien » US à cette adhésion, va jusqu’à ironiser : « Si l’Algérie est sérieuse dans sa démarche d’adhésion à l’OMC, elle doit démontrer aux membres (de l’Organisation) qu’elle mérite leur attention. » Une attention que le département du Commerce américain dit commencer par l’adoption de l’Algérie de la langue de travail de l’OMC, particulièrement qui est l’anglais. Les Américains invitent le gouvernement algérien « à présenter la majorité des documents en langue anglaise » via un effort de traduction. La lettre fait ressortir aussi que les USA suggèrent à l’Algérie d’abandonner sa demande d’une rencontre multilatérale, car « elle resterait prématurée en l’absence de preuves de progrès concernant les questions non résolues de la dernière rencontre. Les négociations sur l’accès au marché algérien sont bloquées et le président du groupe de travail a indiqué que de nouvelles offres sur l’accès au marché au niveau bilatéral sont nécessaires avant que la prochaine session ne soit programmée ». Cela dit, la missive du département du Commerce américain, truffée de « conseils » aux autorités algériennes, dit souhaiter « connaître les suites réservées à leurs différentes propositions concernant les produits industriels, les technologies de l’information, le commerce des aéronefs civils ainsi que les initiatives sectorielles liées aux équipements de construction et à l’acier ». Les Américains disent aussi attendre des réponses sur les services financiers, la distribution, les services dans le domaine de l’énergie et de l’audiovisuel. A propos des produits agricoles, Washington estime qu’Alger n’est pas « en mesure de répondre aux offres tarifaires révisées jusqu’à ce que nous puissions déterminer le niveau des barrières non tarifaires de l’Algérie telles que les lois sanitaires et phytosanitaires et les licences d’importation ». Dans le volet multilatéral des négociations, la lettre américaine énumère huit secteurs où l’Algérie doit se conformer aux règles de l’OMC, à savoir la politique de change et la libéralisation bancaire, la politique de privatisation, la transparence financière et administrative, les barrières non tarifaires et les barrières techniques au commerce, les licences d’importation, les subventions industrielles, la politique de la fixation des prix, la propriété intellectuelle et les mesures sanitaires et phytosanitaires. Enfin, les Américains considèrent que « le gouvernement algérien est appelé à mettre en place un plan d’actions législatif » avant d’agréer une nouvelle réunion de travail.
M. M. (El Watan)
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