Ruines arabes...

Depuis que les Etats-Unis ont décidé que le monde des Arabo-musulmans n’est rien d’autre qu’une riche opportunité pétrolière, les régimes de ces derniers se sont cru obligés de glisser leurs museaux dans les gouffres de leurs millions de barils de pétrole. Tournant le dos à la logique, au courage et à la science, ils se sont mis à lisser leurs grossières moustaches pour apeurer leurs peuples en leur racontant, contre le sens du vent, leur vieille histoire. Une histoire éculée qui fait le beurre de Bush, en tournée depuis hier dans la région. Officiellement, pour trouver une solution au problème israélo-palestinien, mais en réalité pour mieux brandir sur les têtes de ces bédouins le glaive des néo-conservateurs yankees. Et pendant que les Arabes en sont encore, dans leurs anachroniques kheïmas, à pérorer sur l’époque abbasside, les juifs en sont à leur soutirer terres et hydrocarbures. C’est ce qui va se confirmer, de plus en plus, avec la suite de cette visite que Bush compte compléter par une virée, à partir du 16 janvier au Koweït, au Bahreïn, aux Emirats arabes unis, en Arabie saoudite et en Egypte. Des régimes totalement acquis aux différentes thèses américaines et rampant aux pieds des enfants de Sion. C’est que, depuis que Ben Gourion a compris que l’atome, l’avion et le microprocesseur sont des inventions autrement plus «émancipantes» que la crinière du pur-sang arabe, les choses ont pris des contours terribles pour les chantres de l’époque abbasside. Sachant pertinemment que les projets de société de la majorité des dirigeants arabes se situent, toujours, à mi-chemin entre leurs comptes bancaires et leurs esprits asséchés par les soirées passablement arrosées dans les casinos occidentaux, les Ben Gourion et leurs amis les Bushers les ont invariablement invités à user de leurs ventres pour danser pour les loups planétaires. C’est dire que tant que cette race de roitelets et de gouvernants despotes existe, la cause et le futur arabe seront entre des mains autres que celles des Arabes.
La visite de Bush au Proche-Orient et dans le Golfe n’est rien d’autre qu’une autre assurance à donner aux sionistes pour consolider leur mainmise sur ces danseurs du ventre. Pour que la Palestine se libère, il faut attendre une autre race de libérateurs, sans peur et sans reproches. Avec ceux qui règnent actuellement sur l’Egypte, l’Arabie saoudite, le Koweït... et même une partie de la Palestine, il ne faut même pas essayer de rêver ! Il faut, également et encore moins compter sur cette invention diabolique américaine dite El Qaida !

De Amar ABBAS (l'Echo d'Oran)