L’espoir de retourner en Palestine toujours vivace.
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L’espoir de retourner en Palestine toujours vivace.
Palestiniens réfugiés depuis 60 ans en Jordanie :
L’espoir de retourner en Palestine toujours vivace
Incroyable mais vrai ! Les Palestiniens réfugiés en Jordanie depuis plus de 60 ans conservent encore, jalousement et soigneusement, les clefs de leurs anciennes demeures en Palestine, caressant l’espoir d’y retourner un jour, lorsque les territoires occupés seront libérés.
Visite guidée à Wahadat, un des camps de réfugiés implanté à Amman, en plein cœur de la capitale jordanienne. «Je suis Palestinien, el-hamdoulilah !» C’est ainsi que Khadar nous répond lorsque nous lui demandons de nous préciser son origine.
Cette question est très courante ici en Jordanie, en raison du fait que trois millions de Palestiniens et un million d’Irakiens y vivent, contre seulement deux millions de Jordaniens. S’agissant pour la plupart de réfugiés, les Palestiniens ne se considèrent nullement comme des «invités à vie» du pays d’accueil et gardent toujours l’espoir de regagner un jour leur patrie, leur terre natale.
Khadar, ses parents sont nés à El-Qods. En 1948, pour fuir la guerre contre laquelle ils ne pouvaient rien, ils quittent leur chère terre et trouvent refuge en Jordanie. Ils devaient y passer une période ne dépassant pas une semaine.
Mais au fil des jours, ils se résignèrent à y rester, contre leur volonté. Et ils y sont encore aujourd’hui. Le père de Khadar a fini par s’engager dans l’armée jordanienne et détient actuellement la nationalité de ce pays. Les Palestiniens ne manquent presque jamais de justifier leur présence en Jordanie.
Il estime que ce pays est partie intégrante de ses origines palestiniennes. Il explique que «les premiers Jordaniens seraient tout simplement des refugiés palestiniens qui ont fini par instaurer une sorte d’émirat». «Nous, par contre, poursuit-il sur un ton serein, avons choisi comme nos ancêtres de continuer à servir notre mère patrie, ici même, en tant que réfugiés.» - Regrettez-vous d’avoir fait ce choix, lui demande-t-on ? Absolument pas.
Même ici en Jordanie, nous n’avons jamais perdu espoir de libérer nos terres. Un jour, on remettra à César ce qui lui appartient. Comptez-vous revenir un jour en Palestine ? Absolument ! Labouda lilqayd an yankasser. Vous savez, je garde, à l’instar de tous les autres Palestiniens réfugiés depuis des dizaines d’années, les clefs de ma maison en Palestine.
Un jour je rentrerai chez moi. Ne vous sentez-vous pas bien ici en Jordanie, où vous êtes né ? Si, mais ce n’est pas ma patrie. Camp de réfugiés Wahadat : une vie meilleure qu’à Amman Il est 16 heures. Après une demi-heure de route, nous arrivons enfin au camp des réfugiés.
Khadar, notre chauffeur, nous sert de guide. Il n’habite pas ce camp, mais il connaît tout le monde ici. Ceux qui y vivent appartiennent à la même communauté. Solidarité, courage et espoir, voilà leur credo pour former une force. «Une force, disent-ils, pour survivre à cette situation pénible et espérer retourner un jour en Palestine et rouvrir les portes de nos maisons.» Dans ce camp, tout paraît ordinaire.
Dans les habitations, bien bâties sur instruction du roi Abdellah en personne, les familles palestiniennes gardent et brandissent fièrement les clefs de leurs maisons fermées en Palestine. Elles ne le font pas par pur symbole, mais pour raffermir l’espoir d’y retourner un jour.
«Un jour ou l’autre, nous retournerons chez nous», nous dit fièrement une femme rencontrée au marché, que nous quittons pour nous diriger vers le camp de réfugiés. Lorsque nous y pénétrons, tout semble différent d’Amman : mode de vie, langue, coutumes… Evidemment, tout le monde se demande qui nous sommes.
Un enfant âgé de 9 ans se rapproche de nous et nous suit et écoute attentivement notre discussion durant quelques minutes. Et de nous demander : «Vous êtes Tunisiens ?» «Non, mais tu n’es pas loin», avons-nous répondu. Et l’enfant d’ajouter, avec un petit sourire : «Votre accent maghrébin, on le reconnaît très vite chez nous.» Dans ce camp, comme dans les autres, à l’instar de celui d’El-Bouqaâ, au nord d’Amman, il n’y a ni tentes, ni taudis ou habitations de fortune.
Le roi Abdellah est ferme à ce sujet : ces camps doivent être conçus comme de véritables villes. Ecoles, mosquées, marchés, magasins, centres de santé... Tout pour permettre un épanouissement. Aussi, les Palestiniens vivant dans ces camps ne manquent-ils pas de retrousser leurs manches.
Ici, le commerce bat son plein. Tout s’achète, tout se vend. Pour ceux qui ne possèdent pas de commerces en bonne et due forme, la solution est trouvée : étaler leurs marchandises à même le sol. Fruit et légumes, vêtements… tout y est.
Pas n’importe quels vêtements. Et pour les bourses modestes, de vieux vêtements sont vendus, à la sauvette, à des prix abordables. Les Palestiniens ont tout naturellement le sens de l’entraide. Lorsque nous demandons à Khadar de nous conduire vers un type de magasin donné, c’est toujours celui d’un Palestinien qu’il nous propose.
Khadar a sur lui diverses cartes de visite de commerces palestiniens, mêmes si ceux-ci sont implantés au centre-ville d’Amman, où la vie est évidemment beaucoup plus chère. Amman, une belle affaire pour les Irakiens Partout à Amman ou dans d’autres villes jordaniennes, la pierre d’El-Qods dite «El-Qodossi» fait des merveilles.
Elle est exclusivement réservée aux riches de la région, pour la construction de leurs luxueuses constructions. Les nouveaux promoteurs et investisseurs, venus essentiellement d’Irak, l’utilisent également. Tous les investissements immobiliers récents et ceux en cours sont édifiés avec ce type de pierre.
Haï Nezel est vite devenu l’un des plus riches quartiers d’Amman, grâce à la main-d’œuvre palestinienne. Ici aussi, les riches ont choisi El-Qodossi pour leurs constructions. Il ne s’agit pas du seul quartier qui a vu des buildings pousser comme des champignons.
Tous les quartiers d’Amman ont subi une métamorphose. De nombreux Irakiens, ayant fui leur pays à cause de la guerre, ont investi en Jordanie, leur pays d’accueil. Ce qui n’a évidemment pas manqué d’induire certains bouleversements au plan socio-économique.
La guerre en Irak a contraint les Jordaniens à un quotidien plus difficile à vivre. En effet, avant 2003, l’Irak offrait gratuitement et régulièrement du pétrole à la Jordanie. Après cette date, fin de la belle époque ! Le roi Abdellah est obligé d’acheter le pétrole au prix coûtant.
Conséquences : les prix de très nombreux produits ont triplé. A cette situation s’ajoutent les efforts de la Jordanie pour venir en aide aux flux ininterrompus de réfugiés venant d’Irak et de Palestine, ainsi que du Liban, très instable ces dernières années.
Actuellement, en Jordanie, les activités commerciales sont essentiellement prises en charge par les Palestiniens et les Irakiens. Quant aux Jordaniens, ils investissent principalement les postes administratifs et politiques. Des postes qui restent, disent certains Jordaniens que nous avons rencontrés, peu lucratifs.
La quasi-totalité de l’activité commerciale, qui rapporte beaucoup d’argent, est squattée par les Irakiens et les Palestiniens, dont de plus en plus de femmes, comme à Meqa Mole, où tout se vend. En Jordanie, c’est une nouvelle approche qui se dégage actuellement.
C’est une société à la fois riche et pauvre. Avec la guerre en Irak, la vie a complètement changé. Les promoteurs viennent avec de nouveaux projets économiques, notamment dans l’immobilier. Un bon apport pour l’économie du pays, mais un vrai coup de frein pour une certaine frange de la population.
La vie est devenue très chère, dans un pays où le dinar jordanien est presque l’équivalent du dollar ! Les écoles jordaniennes, surchargées, n’en peuvent plus Au camp, les enfants, leurs petites affaires en main, se pressent de quitter l’école.
Il est 16h30, c’est la sortie des classes. L’école est gérée par un organisme dépendant des Nations unies. Tout se passe normalement. L’école est garantie pour les garçons et pour les filles. Ces dernières suivent leurs cours le matin et les garçons l’après-midi.
Cela permet à ces derniers de vendre quelques bricoles et de gagner quelques sous pour venir en aide à leurs parents. «J’ai hâte de terminer mes études», nous confie un enfant inscrit en deuxième année des collèges. Son rêve est de suppléer son oncle, propriétaire d’un magasin de chaussures.
«C’est plus rentable, plutôt que d’étudier, je préfère travailler, les études ne me serviront à rien», nous dit-il. Ici les enfants sont adultes avant l’âge. Ils veulent tout avoir et disent tout comprendre de la vie. Plus loin, un groupe d’enfants ne dépassant pas 10 ans s’amuse à narguer un petit garçon en lui affirmant que son père est de nationalité américaine, ce qui est très mal vu ici.
Et cela suffit pour provoquer le courroux de ce bambin. Dans la plupart des villes du pays, les écoles sont pleines. Elles ne peuvent plus scolariser le nombre élevé d’enfants et d’adolescents qui continuent de venir des pays frontaliers en guerre.
N. O. (Le Jeune Indépendant)
L’espoir de retourner en Palestine toujours vivace
Incroyable mais vrai ! Les Palestiniens réfugiés en Jordanie depuis plus de 60 ans conservent encore, jalousement et soigneusement, les clefs de leurs anciennes demeures en Palestine, caressant l’espoir d’y retourner un jour, lorsque les territoires occupés seront libérés.
Visite guidée à Wahadat, un des camps de réfugiés implanté à Amman, en plein cœur de la capitale jordanienne. «Je suis Palestinien, el-hamdoulilah !» C’est ainsi que Khadar nous répond lorsque nous lui demandons de nous préciser son origine.
Cette question est très courante ici en Jordanie, en raison du fait que trois millions de Palestiniens et un million d’Irakiens y vivent, contre seulement deux millions de Jordaniens. S’agissant pour la plupart de réfugiés, les Palestiniens ne se considèrent nullement comme des «invités à vie» du pays d’accueil et gardent toujours l’espoir de regagner un jour leur patrie, leur terre natale.
Khadar, ses parents sont nés à El-Qods. En 1948, pour fuir la guerre contre laquelle ils ne pouvaient rien, ils quittent leur chère terre et trouvent refuge en Jordanie. Ils devaient y passer une période ne dépassant pas une semaine.
Mais au fil des jours, ils se résignèrent à y rester, contre leur volonté. Et ils y sont encore aujourd’hui. Le père de Khadar a fini par s’engager dans l’armée jordanienne et détient actuellement la nationalité de ce pays. Les Palestiniens ne manquent presque jamais de justifier leur présence en Jordanie.
Il estime que ce pays est partie intégrante de ses origines palestiniennes. Il explique que «les premiers Jordaniens seraient tout simplement des refugiés palestiniens qui ont fini par instaurer une sorte d’émirat». «Nous, par contre, poursuit-il sur un ton serein, avons choisi comme nos ancêtres de continuer à servir notre mère patrie, ici même, en tant que réfugiés.» - Regrettez-vous d’avoir fait ce choix, lui demande-t-on ? Absolument pas.
Même ici en Jordanie, nous n’avons jamais perdu espoir de libérer nos terres. Un jour, on remettra à César ce qui lui appartient. Comptez-vous revenir un jour en Palestine ? Absolument ! Labouda lilqayd an yankasser. Vous savez, je garde, à l’instar de tous les autres Palestiniens réfugiés depuis des dizaines d’années, les clefs de ma maison en Palestine.
Un jour je rentrerai chez moi. Ne vous sentez-vous pas bien ici en Jordanie, où vous êtes né ? Si, mais ce n’est pas ma patrie. Camp de réfugiés Wahadat : une vie meilleure qu’à Amman Il est 16 heures. Après une demi-heure de route, nous arrivons enfin au camp des réfugiés.
Khadar, notre chauffeur, nous sert de guide. Il n’habite pas ce camp, mais il connaît tout le monde ici. Ceux qui y vivent appartiennent à la même communauté. Solidarité, courage et espoir, voilà leur credo pour former une force. «Une force, disent-ils, pour survivre à cette situation pénible et espérer retourner un jour en Palestine et rouvrir les portes de nos maisons.» Dans ce camp, tout paraît ordinaire.
Dans les habitations, bien bâties sur instruction du roi Abdellah en personne, les familles palestiniennes gardent et brandissent fièrement les clefs de leurs maisons fermées en Palestine. Elles ne le font pas par pur symbole, mais pour raffermir l’espoir d’y retourner un jour.
«Un jour ou l’autre, nous retournerons chez nous», nous dit fièrement une femme rencontrée au marché, que nous quittons pour nous diriger vers le camp de réfugiés. Lorsque nous y pénétrons, tout semble différent d’Amman : mode de vie, langue, coutumes… Evidemment, tout le monde se demande qui nous sommes.
Un enfant âgé de 9 ans se rapproche de nous et nous suit et écoute attentivement notre discussion durant quelques minutes. Et de nous demander : «Vous êtes Tunisiens ?» «Non, mais tu n’es pas loin», avons-nous répondu. Et l’enfant d’ajouter, avec un petit sourire : «Votre accent maghrébin, on le reconnaît très vite chez nous.» Dans ce camp, comme dans les autres, à l’instar de celui d’El-Bouqaâ, au nord d’Amman, il n’y a ni tentes, ni taudis ou habitations de fortune.
Le roi Abdellah est ferme à ce sujet : ces camps doivent être conçus comme de véritables villes. Ecoles, mosquées, marchés, magasins, centres de santé... Tout pour permettre un épanouissement. Aussi, les Palestiniens vivant dans ces camps ne manquent-ils pas de retrousser leurs manches.
Ici, le commerce bat son plein. Tout s’achète, tout se vend. Pour ceux qui ne possèdent pas de commerces en bonne et due forme, la solution est trouvée : étaler leurs marchandises à même le sol. Fruit et légumes, vêtements… tout y est.
Pas n’importe quels vêtements. Et pour les bourses modestes, de vieux vêtements sont vendus, à la sauvette, à des prix abordables. Les Palestiniens ont tout naturellement le sens de l’entraide. Lorsque nous demandons à Khadar de nous conduire vers un type de magasin donné, c’est toujours celui d’un Palestinien qu’il nous propose.
Khadar a sur lui diverses cartes de visite de commerces palestiniens, mêmes si ceux-ci sont implantés au centre-ville d’Amman, où la vie est évidemment beaucoup plus chère. Amman, une belle affaire pour les Irakiens Partout à Amman ou dans d’autres villes jordaniennes, la pierre d’El-Qods dite «El-Qodossi» fait des merveilles.
Elle est exclusivement réservée aux riches de la région, pour la construction de leurs luxueuses constructions. Les nouveaux promoteurs et investisseurs, venus essentiellement d’Irak, l’utilisent également. Tous les investissements immobiliers récents et ceux en cours sont édifiés avec ce type de pierre.
Haï Nezel est vite devenu l’un des plus riches quartiers d’Amman, grâce à la main-d’œuvre palestinienne. Ici aussi, les riches ont choisi El-Qodossi pour leurs constructions. Il ne s’agit pas du seul quartier qui a vu des buildings pousser comme des champignons.
Tous les quartiers d’Amman ont subi une métamorphose. De nombreux Irakiens, ayant fui leur pays à cause de la guerre, ont investi en Jordanie, leur pays d’accueil. Ce qui n’a évidemment pas manqué d’induire certains bouleversements au plan socio-économique.
La guerre en Irak a contraint les Jordaniens à un quotidien plus difficile à vivre. En effet, avant 2003, l’Irak offrait gratuitement et régulièrement du pétrole à la Jordanie. Après cette date, fin de la belle époque ! Le roi Abdellah est obligé d’acheter le pétrole au prix coûtant.
Conséquences : les prix de très nombreux produits ont triplé. A cette situation s’ajoutent les efforts de la Jordanie pour venir en aide aux flux ininterrompus de réfugiés venant d’Irak et de Palestine, ainsi que du Liban, très instable ces dernières années.
Actuellement, en Jordanie, les activités commerciales sont essentiellement prises en charge par les Palestiniens et les Irakiens. Quant aux Jordaniens, ils investissent principalement les postes administratifs et politiques. Des postes qui restent, disent certains Jordaniens que nous avons rencontrés, peu lucratifs.
La quasi-totalité de l’activité commerciale, qui rapporte beaucoup d’argent, est squattée par les Irakiens et les Palestiniens, dont de plus en plus de femmes, comme à Meqa Mole, où tout se vend. En Jordanie, c’est une nouvelle approche qui se dégage actuellement.
C’est une société à la fois riche et pauvre. Avec la guerre en Irak, la vie a complètement changé. Les promoteurs viennent avec de nouveaux projets économiques, notamment dans l’immobilier. Un bon apport pour l’économie du pays, mais un vrai coup de frein pour une certaine frange de la population.
La vie est devenue très chère, dans un pays où le dinar jordanien est presque l’équivalent du dollar ! Les écoles jordaniennes, surchargées, n’en peuvent plus Au camp, les enfants, leurs petites affaires en main, se pressent de quitter l’école.
Il est 16h30, c’est la sortie des classes. L’école est gérée par un organisme dépendant des Nations unies. Tout se passe normalement. L’école est garantie pour les garçons et pour les filles. Ces dernières suivent leurs cours le matin et les garçons l’après-midi.
Cela permet à ces derniers de vendre quelques bricoles et de gagner quelques sous pour venir en aide à leurs parents. «J’ai hâte de terminer mes études», nous confie un enfant inscrit en deuxième année des collèges. Son rêve est de suppléer son oncle, propriétaire d’un magasin de chaussures.
«C’est plus rentable, plutôt que d’étudier, je préfère travailler, les études ne me serviront à rien», nous dit-il. Ici les enfants sont adultes avant l’âge. Ils veulent tout avoir et disent tout comprendre de la vie. Plus loin, un groupe d’enfants ne dépassant pas 10 ans s’amuse à narguer un petit garçon en lui affirmant que son père est de nationalité américaine, ce qui est très mal vu ici.
Et cela suffit pour provoquer le courroux de ce bambin. Dans la plupart des villes du pays, les écoles sont pleines. Elles ne peuvent plus scolariser le nombre élevé d’enfants et d’adolescents qui continuent de venir des pays frontaliers en guerre.
N. O. (Le Jeune Indépendant)
Le Droit au Retour,un droit élémentaire toujours bafoué*
The Right To Return, a Basic Right Still Denied*
• Palestinian refugees represent the longest suffering and largest refugee population in the world today.
• In 2005, there were approximately 7.2 million Palestinian refugees, equivalent to 74% of the entire Palestinian population which is estimated at 9.7 million worldwide.
• The breakdown of the refugee population is as follows: http://www.al-awda.org/facts.html
• Palestinian refugees represent the longest suffering and largest refugee population in the world today.
• In 2005, there were approximately 7.2 million Palestinian refugees, equivalent to 74% of the entire Palestinian population which is estimated at 9.7 million worldwide.
• The breakdown of the refugee population is as follows: http://www.al-awda.org/facts.html
La Palestine dans la mémoire collective.
Palestine remembred. فـلـسـطـيـن فـي الـذاكـرة
==> http://www.palestineremembered.com/ar/index.html
==> http://www.palestineremembered.com/ar/index.html
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