Les immigrés du Québec songent à retourner au pays
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Les immigrés du Québec songent à retourner au pays
De Montréal, Abdelkader Djebbar
En ces temps difficiles de crise, le Canada parle de plus en plus d’immigrants économiques pour remplacer la fameuse «immigration sélective». Et, dès cette année, l’immigration économique inclura les travailleurs spécialisés, les entrepreneurs et les investisseurs, selon un programme prédéterminé et répondant strictement aux besoins canadiens.
Il y a à peine quelques années, la donne était tout autre puisque l’un des premiers critères d’acceptation était la langue pour faciliter l’intégration. Mais la province du Québec pour laquelle la langue française était la priorité numéro un, les temps sont encore plus durs avec la crise économique et se sent, d’ores et déjà, «incapable de garantir des emplois à beaucoup plus d’immigrants». Mais, dans les faits on ne fait que changer le fusil d’épaules. Selon le plan triennal adopté il y a un an, la proportion d'immigrants connaissant le français est en augmentation constante. Elle est passée de 55% en 2004 à 60% en 2007 et pourrait atteindre 63% dès 2009. Année après année, le Québec perd la majorité de ses immigrants investisseurs au profit des autres provinces et environ le cinquième des travailleurs qualifiés. Le nombre d’immigrants admissibles passera, selon le plan triennal du ministère de l'Immigration et des Communautés culturelles du Québec pour la période 2008-2009, de 31.400 à 31.800 cette année. Le nombre total d'immigrants, en comptant les bénéficiaires du programme de regroupement familial et les réfugiés, restera vraisemblablement inférieur à 50.000. Ce qui n’est pas le cas pour le reste du Canada. L'année dernière, le gouvernement canadien prévoyait de délivrer 102.740 visas d'immigration économique pour toutes les provinces, en excluant le Québec. Pour 2009, la cible est de 110.235. Une augmentation de 7,3%. Ceci met en évidence, encore une fois, l’éternel problème de compétences territoriales entre le gouvernement fédéral et le provincial du Québec sur la base de l’appartenance culturelle selon qu’elle soit anglophone ou francophone. Des milliers d'étrangers candidats à l’immigration obtiennent leur certificat de sélection du Québec (CSQ), document essentiel pour obtenir ensuite le visa d'immigration du Canada pour le Québec, mais ils finissent par s'installer dans une autre province ou même par rester chez eux. C'est le cas d'une partie importante des immigrants investisseurs. Quoi qu'il en soit, le Québec est loin d'accueillir 60.000 immigrants par année, un scénario qui avait été étudié en commission parlementaire, en septembre 2007. Une importante manne financière Aussi, le Québec risquerait de «manquer le bateau». Mais il est tout aussi étonnant de voir la province se priver d'un plus grand nombre d'immigrants investisseurs qui apportent des capitaux, achètent des maisons et contribuent à faire rouler l'économie québécoise dont le budget ne pourra se refaire une santé que dans quelques années. En tout cas, pas avant 2011, voire 2012. Selon les statistiques 2008, «les revenus générés par les placements des immigrants investisseurs ont permis d'octroyer aux PME québécoises une contribution financière de 317 millions de dollars, entre 2000 et 2007, et de créer environ 4.200 emplois dans toutes les régions du Québec». Force est de reconnaître, néanmoins, que ces dernières années, le rêve nord-américain a tendance à s’essouffler auprès des candidats à la vie outre océan.
Selon une série de reportages publiés ces jours derniers par le quotidien francophone de Montréal La Presse, nombreux sont les immigrants déjà installés à songer au retour au pays d’origine à cause de la précarité de l’emploi et surtout les difficultés qu’éprouvent les nouveaux arrivants à se caser professionnellement. Un autre reportage, diffusé par une chaîne de télévision à propos de quelques familles algériennes, soulève un grand nombre de questions surtout quand les principaux «acteurs, de retour au pays d’origine, déclarent tout simplement que ‘finalement, la vie est bien meilleure chez nous depuis que les actes terroristes ne sont plus ce qu’ils étaient dans les années 90’».
Le Financier
En ces temps difficiles de crise, le Canada parle de plus en plus d’immigrants économiques pour remplacer la fameuse «immigration sélective». Et, dès cette année, l’immigration économique inclura les travailleurs spécialisés, les entrepreneurs et les investisseurs, selon un programme prédéterminé et répondant strictement aux besoins canadiens.
Il y a à peine quelques années, la donne était tout autre puisque l’un des premiers critères d’acceptation était la langue pour faciliter l’intégration. Mais la province du Québec pour laquelle la langue française était la priorité numéro un, les temps sont encore plus durs avec la crise économique et se sent, d’ores et déjà, «incapable de garantir des emplois à beaucoup plus d’immigrants». Mais, dans les faits on ne fait que changer le fusil d’épaules. Selon le plan triennal adopté il y a un an, la proportion d'immigrants connaissant le français est en augmentation constante. Elle est passée de 55% en 2004 à 60% en 2007 et pourrait atteindre 63% dès 2009. Année après année, le Québec perd la majorité de ses immigrants investisseurs au profit des autres provinces et environ le cinquième des travailleurs qualifiés. Le nombre d’immigrants admissibles passera, selon le plan triennal du ministère de l'Immigration et des Communautés culturelles du Québec pour la période 2008-2009, de 31.400 à 31.800 cette année. Le nombre total d'immigrants, en comptant les bénéficiaires du programme de regroupement familial et les réfugiés, restera vraisemblablement inférieur à 50.000. Ce qui n’est pas le cas pour le reste du Canada. L'année dernière, le gouvernement canadien prévoyait de délivrer 102.740 visas d'immigration économique pour toutes les provinces, en excluant le Québec. Pour 2009, la cible est de 110.235. Une augmentation de 7,3%. Ceci met en évidence, encore une fois, l’éternel problème de compétences territoriales entre le gouvernement fédéral et le provincial du Québec sur la base de l’appartenance culturelle selon qu’elle soit anglophone ou francophone. Des milliers d'étrangers candidats à l’immigration obtiennent leur certificat de sélection du Québec (CSQ), document essentiel pour obtenir ensuite le visa d'immigration du Canada pour le Québec, mais ils finissent par s'installer dans une autre province ou même par rester chez eux. C'est le cas d'une partie importante des immigrants investisseurs. Quoi qu'il en soit, le Québec est loin d'accueillir 60.000 immigrants par année, un scénario qui avait été étudié en commission parlementaire, en septembre 2007. Une importante manne financière Aussi, le Québec risquerait de «manquer le bateau». Mais il est tout aussi étonnant de voir la province se priver d'un plus grand nombre d'immigrants investisseurs qui apportent des capitaux, achètent des maisons et contribuent à faire rouler l'économie québécoise dont le budget ne pourra se refaire une santé que dans quelques années. En tout cas, pas avant 2011, voire 2012. Selon les statistiques 2008, «les revenus générés par les placements des immigrants investisseurs ont permis d'octroyer aux PME québécoises une contribution financière de 317 millions de dollars, entre 2000 et 2007, et de créer environ 4.200 emplois dans toutes les régions du Québec». Force est de reconnaître, néanmoins, que ces dernières années, le rêve nord-américain a tendance à s’essouffler auprès des candidats à la vie outre océan.
Selon une série de reportages publiés ces jours derniers par le quotidien francophone de Montréal La Presse, nombreux sont les immigrants déjà installés à songer au retour au pays d’origine à cause de la précarité de l’emploi et surtout les difficultés qu’éprouvent les nouveaux arrivants à se caser professionnellement. Un autre reportage, diffusé par une chaîne de télévision à propos de quelques familles algériennes, soulève un grand nombre de questions surtout quand les principaux «acteurs, de retour au pays d’origine, déclarent tout simplement que ‘finalement, la vie est bien meilleure chez nous depuis que les actes terroristes ne sont plus ce qu’ils étaient dans les années 90’».
Le Financier
Les Maghrébines et le «baby touristing»
Noureddine Ramzi
Depuis lundi, un reportage télévisé de Radio Canada revient comme un jingle, un spot publicitaire. Il met en cause des femmes du «Maghreb et du Nord de l’Afrique» -comme si Maghreb et Afrique du Nord se situent chacun dans un continent différent de l’autre- qui viennent accoucher au Québec.
Le but non avoué, tel que décrit par la chaîne publique de télévision, est de faire acquérir, dès la naissance, la citoyenneté canadienne aux nouveau-nés, conformément au droit de sol tel que stipulé. Et à la même chaîne, non seulement de mettre toutes les maghrébines dans un seul et même panier, d’aller encore plus loin, spéculant sur les desseins de certaines familles qui agissent de la sorte pour «garantir un avenir canadien aux nouveau-nés». Les spéculations vont encore plus loin. L’extrapolation va jusqu’à coller à ces nouveau-nés certaines intentions: quand ils seront plus âgés, ils reviendront au Québec pour «étudier gratuitement, bénéficier de bourses». Et en tout temps, «ces nouveau-nés viendront se faire soigner gratuitement au Québec». Et ces nouveau-nés, «une fois adultes, bénéficieront de tous les avantages gouvernementaux s’ils sont sans emploi». La chaîne n’est pas allée de main morte ni avec le dos de la cuillère pour d’ores et déjà mettre plein le dos à des enfants encore dans leurs premières couches. Quant aux mamans, elles sont déjà, elles aussi, accusées de pratiquer le «baby touristing». En clair, les femmes du «Maghreb et du Nord de l’Afrique» arrivent au Canada avec des visas touristiques qui, généralement, accordent un droit de séjour de six mois, sauf indication contraire avec des durées précises.
Mort au nom d’un autre…
Et à la télévision de Radio Canada d’en rajouter: «les femmes du Maghreb et du Nord de l’Afrique arrivent en grossesse, vivent chez des amis, généralement des compatriotes en attendant d’être à terme. Ensuite, elles se présentent dans des hôpitaux pour se faire admettre en maternité. Elles accouchent et repartent sans payer». On parle, dans le reportage, de plusieurs milliers de dollars perdus par accouchement pratiqué. Une seule journée d’hospitalisation s’élève à 5.000 dollars en plus des honoraires du praticien, environ 400 dollars l’acte. Un spécialiste interrogé parle, sans citer de preuves, de «certaines femmes enceintes qui ont eu recours à la formule du ‘baby touristing’ à deux, voire à trois reprises» pour avoir deux ou trois enfants canadiens avec, dès leur naissance, un «avenir meilleur» que chez eux! À partir de ce témoignage, quelques questions sautent aux yeux dont la plus nébuleuse à clarifier est celle de savoir à qui incombe la responsabilité de cette situation au-delà de la «fraude», si fraude existe? Il faut tout simplement s’interroger sur l’efficacité de la gestion du système des soins médicaux gratuits au Québec. Car, il y a à peine quelques années, les cartes donnant accès gratuit aux soins, ne portaient pas la photo du titulaire. Il a fallu qu’il y ait un décès dans un hôpital d’un malade ayant frauduleusement utilisé la carte d’une autre personne pour donner lieu à un branle-bas inédit et à un tolet général pour changer toutes les cartes d’assurance maladie qui, depuis l’incident, portent la photo du titulaire. Plusieurs millions de cartes repensées et refaçonnées à la grandeur de la province du Québec qui compte plus de cinq millions d’habitants.
Dans certains milieux «maghrébin et nord-africain» la nouvelle du «baby touristing» a plus que sidéré, qualifiée parfois même de manipulation à des fins non avouées clairement. Car on ne comprend pas trop pourquoi aucune mesure n’a été prise à temps du moment qu’une «maghrébine et ou nord-africaine» s’est permis le «luxe» d’accoucher jusqu’à trois fois dans un même hôpital du Québec, sans payer les honoraires dus pour le «baby touristing».
Le Financier
Depuis lundi, un reportage télévisé de Radio Canada revient comme un jingle, un spot publicitaire. Il met en cause des femmes du «Maghreb et du Nord de l’Afrique» -comme si Maghreb et Afrique du Nord se situent chacun dans un continent différent de l’autre- qui viennent accoucher au Québec.
Le but non avoué, tel que décrit par la chaîne publique de télévision, est de faire acquérir, dès la naissance, la citoyenneté canadienne aux nouveau-nés, conformément au droit de sol tel que stipulé. Et à la même chaîne, non seulement de mettre toutes les maghrébines dans un seul et même panier, d’aller encore plus loin, spéculant sur les desseins de certaines familles qui agissent de la sorte pour «garantir un avenir canadien aux nouveau-nés». Les spéculations vont encore plus loin. L’extrapolation va jusqu’à coller à ces nouveau-nés certaines intentions: quand ils seront plus âgés, ils reviendront au Québec pour «étudier gratuitement, bénéficier de bourses». Et en tout temps, «ces nouveau-nés viendront se faire soigner gratuitement au Québec». Et ces nouveau-nés, «une fois adultes, bénéficieront de tous les avantages gouvernementaux s’ils sont sans emploi». La chaîne n’est pas allée de main morte ni avec le dos de la cuillère pour d’ores et déjà mettre plein le dos à des enfants encore dans leurs premières couches. Quant aux mamans, elles sont déjà, elles aussi, accusées de pratiquer le «baby touristing». En clair, les femmes du «Maghreb et du Nord de l’Afrique» arrivent au Canada avec des visas touristiques qui, généralement, accordent un droit de séjour de six mois, sauf indication contraire avec des durées précises.
Mort au nom d’un autre…
Et à la télévision de Radio Canada d’en rajouter: «les femmes du Maghreb et du Nord de l’Afrique arrivent en grossesse, vivent chez des amis, généralement des compatriotes en attendant d’être à terme. Ensuite, elles se présentent dans des hôpitaux pour se faire admettre en maternité. Elles accouchent et repartent sans payer». On parle, dans le reportage, de plusieurs milliers de dollars perdus par accouchement pratiqué. Une seule journée d’hospitalisation s’élève à 5.000 dollars en plus des honoraires du praticien, environ 400 dollars l’acte. Un spécialiste interrogé parle, sans citer de preuves, de «certaines femmes enceintes qui ont eu recours à la formule du ‘baby touristing’ à deux, voire à trois reprises» pour avoir deux ou trois enfants canadiens avec, dès leur naissance, un «avenir meilleur» que chez eux! À partir de ce témoignage, quelques questions sautent aux yeux dont la plus nébuleuse à clarifier est celle de savoir à qui incombe la responsabilité de cette situation au-delà de la «fraude», si fraude existe? Il faut tout simplement s’interroger sur l’efficacité de la gestion du système des soins médicaux gratuits au Québec. Car, il y a à peine quelques années, les cartes donnant accès gratuit aux soins, ne portaient pas la photo du titulaire. Il a fallu qu’il y ait un décès dans un hôpital d’un malade ayant frauduleusement utilisé la carte d’une autre personne pour donner lieu à un branle-bas inédit et à un tolet général pour changer toutes les cartes d’assurance maladie qui, depuis l’incident, portent la photo du titulaire. Plusieurs millions de cartes repensées et refaçonnées à la grandeur de la province du Québec qui compte plus de cinq millions d’habitants.
Dans certains milieux «maghrébin et nord-africain» la nouvelle du «baby touristing» a plus que sidéré, qualifiée parfois même de manipulation à des fins non avouées clairement. Car on ne comprend pas trop pourquoi aucune mesure n’a été prise à temps du moment qu’une «maghrébine et ou nord-africaine» s’est permis le «luxe» d’accoucher jusqu’à trois fois dans un même hôpital du Québec, sans payer les honoraires dus pour le «baby touristing».
Le Financier
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