Quand l'Etat subit la hogra.
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Quand l'Etat subit la hogra.
L’Etat algérien que nos ONG et celles d’ailleurs accusaient régulièrement de hogra subit lui-même ces derniers temps une hogra à faire pitié. Tout le monde lui tombe sur le paletot ! Comme si les jeunes Algériens se devaient de rivaliser dans une sorte d’olympiades pour décrocher au bout la médaille des meilleurs Attila d’Algérie. Sporadiques, les émeutes nomadisent et secouent les villes dans différentes régions de notre vaste Algérie. La violence qui hier s’exerçait en réaction aux défaillances, voire aux injustices locales s’explique moins aujourd’hui. Ce qui rend la situation préoccupante, voire inquiétante ! Oran, la capitale de l’Oranie, la deuxième ville d’Algérie, est saccagée, vandalisée et paralysée par la violence juste à cause d’une malheureuse relégation de son équipe fanion. Une violence qui aurait été à la limite mieux comprise si elle était venue protester contre la soif du temps des robinets secs à Oran. Mais la violence d’une violence inouïe qui a causé près de 150 blessés et paralysé la cité était-elle réellement spontanée ? «Ma conviction est qu’il est impossible qu’un match de football soit la cause d’actes de violence de cette envergure. Ce qui s’est passé à Oran n’est en vérité que le prolongement de ce qui s’est produit auparavant à Ghardaïa, à Chlef, à Tiaret et dans d’autres ville», disait Moussa Touati, le patron du FNA, lorsqu’il se prononçait sur le sujet. Des informations en provenance d’Oran disent que, dans la ville, on savait dès le début de mai que l’explosion allait se produire. A cette époque, on ne pouvait être fixé sur la relégation du Mouloudia, cela n’avait donc rien à voir avec le football. Peut-on pour autant infirmer qu’il y a eu effectivement manipulation comme l’avancent certains ? Est-il normal que des émeutes se lèvent régulièrement et saccagent spontanément des villes, qui ont coûté aux Algériens les yeux de la tête, pour des motifs dérisoires ? Les infrastructures de l’Etat subissent les flammes au Sud, dans le voisinage des pétroliers, dans la vallée du M’zab, comme à Chlef et à G’dyel dans l’ouest du pays. L’Etat qu’on accusait de tous les maux donne cette fois l’impression d’être à son tour la grande victime. Mais s’il se fait durement malmener, lui apprend à ne pas réprimer avec la méchanceté qu’on constate ailleurs dans le monde. Il y a, et c’est là une évidence, un changement qualitatif dans le traitement de ce genre d’événement. On ne se limite plus à sévir ! Le ministre de la Communication, M. Abderrachid Boukerzaza, insiste pour dire que les incidents d’Oran se trouvent «au centre des préoccupations des pouvoirs publics qui s’attellent à cerner ce phénomène de violence sous ses différents aspects». La nouvelle attitude gouvernementale n’avait pas empêché M. Yazid Zerhouni d’inclure une possibilité de manipulation après la découverte à Berriane de tracts qui, révélait-il, «incitaient à la violence,à l’exclusion de l’autre et au nettoyage ethnique».
M. Z.
mohamed_zaaf@yahoo.fr
M. Z.
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