Il y a 48 ans, les essais nucléaires français.
Page 1 sur 1
Il y a 48 ans, les essais nucléaires français.
Reggane se souvient !
48 ans après, les conséquences des essais nucléaires français demeurent visibles dans la localité d’El-Hamoudia à 50 km au sud de Reggane.
La nuit du 12 février 1960 est toujours gravée dans la mémoire des vétérans.
À Voir: le Plan de Reggane "à la veille de l'explosion",
extrait de "Après Reggane", Science et Vie n°551, avril 1960.
La population de Reggane a été sommée à l’époque de porter des colliers dont le pendentif était un cliché mesurant l’intensité des radiations. Comme elle a été instruite, de la part du capitaine Miklon, de sortir des demeures pour servir de cobaye à une opération militaire, nommée la Gerboise bleue, dirigée par le général Charles Ailleret. Le lendemain matin, le 13 février, une détonation, d’une minute trente secondes, a été entendue à des dizaines de kilomètres à la ronde.
Ce fut la bombe atomique française qui venait d’exploser. Le point zéro est déterminé, aucune vie ne pourrait subsister dans les 24 000 ans à venir. Douze heures après l’essai, le général de Gaulle reçoit l’information et réussit ainsi son introduction dans le “club” nucléaire mondial. Ce que la France ne voulait pas dire, c’est que cette opération avait provoqué la contamination de milliers d’Algériens.
Des maladies incurables et des malformations congénitales sont les effets directs de ces essais. C’est à cause de ces expériences que la daïra de Reggane a le plus grand taux de cancéreux à l’échelle nationale. La plupart sont atteints de leucémie ou de cancer de la peau. La localité enregistre, aussi, le même taux en termes d’hypertendus, d’aveugles et de handicapés moteur. Alors que les femmes sont victimes de fausses couches persistantes et d’hémorragies internes. Quant aux nouveau-nés, des exemples effrayants ont été enregistrés à l’instar des monophtalmes, enfants ne possédant qu’un seul œil sur le front ou nés avec des doigts rétrécis. Pour ce qui est de la faune et la flore, nul être vivant ne pourrait vivre sur un rayon de 150 km. Alors que des études ont démontré que parmi les 60 chameaux traités, 10 souffrent de leucémie et de changement de paramètres dans leur hématologie. Ce crime contre l’humanité, commis sous les cieux la Ve République n’a pas divulgué tous ses secrets, puisque les lois indiquent que les informations concernant ces essais ne pourraient faire l’objet de recherche ou d’études qu’après soixante ans de leur exécution. Pour se prémunir des retombées drastiques de ces essais, la direction de l’environnement de la wilaya d’Adrar et le Commissariat à l’énergie atomique (Comena), ont procédé l’année dernière à la délimitation des zones à risque, et ce, afin de délimiter le paramètre grâce à une clôture de 7 km sur une longueur de 1 200 mètres linéaires.
L. Ammour (El Watan)
48 ans après, les conséquences des essais nucléaires français demeurent visibles dans la localité d’El-Hamoudia à 50 km au sud de Reggane.
La nuit du 12 février 1960 est toujours gravée dans la mémoire des vétérans.
À Voir: le Plan de Reggane "à la veille de l'explosion",
extrait de "Après Reggane", Science et Vie n°551, avril 1960.
La population de Reggane a été sommée à l’époque de porter des colliers dont le pendentif était un cliché mesurant l’intensité des radiations. Comme elle a été instruite, de la part du capitaine Miklon, de sortir des demeures pour servir de cobaye à une opération militaire, nommée la Gerboise bleue, dirigée par le général Charles Ailleret. Le lendemain matin, le 13 février, une détonation, d’une minute trente secondes, a été entendue à des dizaines de kilomètres à la ronde.
Ce fut la bombe atomique française qui venait d’exploser. Le point zéro est déterminé, aucune vie ne pourrait subsister dans les 24 000 ans à venir. Douze heures après l’essai, le général de Gaulle reçoit l’information et réussit ainsi son introduction dans le “club” nucléaire mondial. Ce que la France ne voulait pas dire, c’est que cette opération avait provoqué la contamination de milliers d’Algériens.
Des maladies incurables et des malformations congénitales sont les effets directs de ces essais. C’est à cause de ces expériences que la daïra de Reggane a le plus grand taux de cancéreux à l’échelle nationale. La plupart sont atteints de leucémie ou de cancer de la peau. La localité enregistre, aussi, le même taux en termes d’hypertendus, d’aveugles et de handicapés moteur. Alors que les femmes sont victimes de fausses couches persistantes et d’hémorragies internes. Quant aux nouveau-nés, des exemples effrayants ont été enregistrés à l’instar des monophtalmes, enfants ne possédant qu’un seul œil sur le front ou nés avec des doigts rétrécis. Pour ce qui est de la faune et la flore, nul être vivant ne pourrait vivre sur un rayon de 150 km. Alors que des études ont démontré que parmi les 60 chameaux traités, 10 souffrent de leucémie et de changement de paramètres dans leur hématologie. Ce crime contre l’humanité, commis sous les cieux la Ve République n’a pas divulgué tous ses secrets, puisque les lois indiquent que les informations concernant ces essais ne pourraient faire l’objet de recherche ou d’études qu’après soixante ans de leur exécution. Pour se prémunir des retombées drastiques de ces essais, la direction de l’environnement de la wilaya d’Adrar et le Commissariat à l’énergie atomique (Comena), ont procédé l’année dernière à la délimitation des zones à risque, et ce, afin de délimiter le paramètre grâce à une clôture de 7 km sur une longueur de 1 200 mètres linéaires.
L. Ammour (El Watan)
Une clôture pour protéger contre les radiations
Sous le nom de code « gerboise bleue », les premiers essais nucléaires français, dans la région de «Hammoudia » relevant de la daïra de Reggane, avaient été menés le 13 février 1960.
Cette terrible explosion a laissé d'énormes séquelles dont souffrent les habitants et la végétation de la région, et ce à ce jour. Une situation qui a poussé les autorités algériennes à envisager l'installation d'une clôture qui définit le périmètre de l'impact de l'explosion afin d'éviter aux habitants de la région une éventuelle contamination, selon un communiqué de la direction de l'Environnement de la wilaya d'Adrar. En effet, 4 entreprises ont été sollicitées pour une enveloppe financière de 13 millions de dinars afin d'entreprendre les travaux appropriés qui consistent en la mise en place d'une clôture longue de 3.000 m, pour empêcher les personnes de s'approcher du lieu de l'impact qui constitue toujours un danger, selon les experts.
Les habitants de la région déplorent le fait de l'absence d'une commission scientifique, d'experts en nucléaire afin de mener des études approfondies, effectuer des analyses sur l'ensemble des personnes touchées ainsi que la palmeraie et établir une liste des différentes maladies liées à cette explosion.
La demande a été adressée aux autorités françaises et algériennes pour la création aussi d'un pôle d'observation des différents sites ayant servi aux essais nucléaires, ce qui pourrait lever le voile sur plusieurs vérités historiques.
Z. Safia (Le Quotidien d'Oran)
Cette terrible explosion a laissé d'énormes séquelles dont souffrent les habitants et la végétation de la région, et ce à ce jour. Une situation qui a poussé les autorités algériennes à envisager l'installation d'une clôture qui définit le périmètre de l'impact de l'explosion afin d'éviter aux habitants de la région une éventuelle contamination, selon un communiqué de la direction de l'Environnement de la wilaya d'Adrar. En effet, 4 entreprises ont été sollicitées pour une enveloppe financière de 13 millions de dinars afin d'entreprendre les travaux appropriés qui consistent en la mise en place d'une clôture longue de 3.000 m, pour empêcher les personnes de s'approcher du lieu de l'impact qui constitue toujours un danger, selon les experts.
Les habitants de la région déplorent le fait de l'absence d'une commission scientifique, d'experts en nucléaire afin de mener des études approfondies, effectuer des analyses sur l'ensemble des personnes touchées ainsi que la palmeraie et établir une liste des différentes maladies liées à cette explosion.
La demande a été adressée aux autorités françaises et algériennes pour la création aussi d'un pôle d'observation des différents sites ayant servi aux essais nucléaires, ce qui pourrait lever le voile sur plusieurs vérités historiques.
Z. Safia (Le Quotidien d'Oran)
Paris reconnaît la pollution atomique
Paris a transmis des informations à Alger sur les conséquences des essais nucléaires menés dans les années 1960 dans le Sahara, a révélé mercredi l'ambassadeur de France en Algérie, Bernard Bajolet. "Nous avons remis des plans qui révèlent l'ampleur de la pollution nucléaire provoquée par les essais. Nous sommes prêts à effectuer une nouvelle expertise et à contribuer à l'opération de nettoyage et de purification, même si nous aurions dû faire ça plus tôt également", a-t-il assuré. Sur les treize essais menés par la France entre 1960 et 1966, soit avant l'indépendance de 1962 puis ultérieurement, dans le cadre d'un arrangement avec le gouvernement algérien, quatre ont été marqués par des incidents radioactifs, précise le diplomate.
Source: Le JDD 27/02/2008
Source: Le JDD 27/02/2008
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum