UM:L'Algérie ne participerait pas à tous les projets.
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UM:L'Algérie ne participerait pas à tous les projets.
L'Union pour la Méditerranée rattrapée par le Proche-Orient
Le processus de Barcelone a souffert du conflit israélo-arabe. A son tour, l'Union pour la Méditerranée (UM) risque fort d'en subir les effets. Des indications se font jour qui laissent présager une irruption du Proche-Orient dans le chantier méditerranéen de Nicolas Sarkozy. Des pays de la rive sud font montre d'une certaine circonspection. A en croire des sources françaises, des diplomates arabes n'auraient pas caché leur réticence à l'idée de faire table commune avec leurs pairs israéliens. Et l'auraient fait savoir aux émissaires «méditerranéens» de l'Elysée. L'Algérie n'a pas fait mystère de son sentiment sur cette question. Selon Alain Leroy, ambassadeur de l'Elysée chargé du projet d'UM, la participation quasiment acquise d'Israël à l'UM «pourrait conduire l'Algérie à ne pas participer à tous les projets». C'est la «seule réserve» émise par le gouvernement algérien sur le projet d'UM, a assuré le diplomate devant la Commission des affaires étrangères de l'Assemblée française. Ex-ambassadeur à Madagascar, Alain Leroy s'est rendu en précurseur de l'idée méditerranéenne dans toutes les capitales de la rive sud. En visite en France à la mi-novembre, le chef de la diplomatie algérienne, Mourad Medelci, avait pointé la «problématique de la circulation des personnes» entre les deux rives de la Méditerranée. Auditionné par la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée française, il avait estimé que le projet de Sarkozy gagnerait à se saisir de cette question. Selon Alain Leroy, la position de Medelci avait, depuis, évolué de «façon très positive» à l'égard de l'UM. La «seule» réserve algérienne tient à la participation d'Israël. L'évolution des relations bilatérales «n'est pas mise en balance» avec l'adhésion de l'Algérie au processus méditerranéen de Sarkozy.
Reste que la circulation des personnes et la question des visas «se poseront de manière particulière» dans le cadre de l'UM. Pour preuve, constate l'ambassadeur français chargé du dossier, certains projets dans le domaine de l'enseignement supérieur et de la recherche impliquent de fait une circulation de personnes entre les deux rives de la Méditerranée. Depuis quelques semaines, la création de l'UM est au centre d'un forcing diplomatique de Paris en direction des capitales européennes et des pays de la rive sud. Sarkozy en a parlé avec Mohammed VI, Bouteflika et Moubarak lors de ses voyages successifs à Rabat, Alger et Le Caire. Il s'en est entretenu avec le colonel Kadhafi à Paris, avant de le faire en avril à Tunis avec Ben Ali.
Selon l'ambassadeur Alain Leroy, l'Algérie, le Maroc, la Tunisie et l'Egypte se sont «prononcés officiellement» en faveur de l'UM. Kadhafi n'a pas été en reste, «tout en indiquant que la participation d'Israël constituait pour lui un problème». Israël et l'Autorité palestinienne «y sont favorables». En revanche, le Liban et la Syrie, en butte à de «graves préoccupations intérieures», n'ont pas «encore eu l'occasion» de préciser leur position officielle. En tout état de cause, ils seront invités par l'Elysée au sommet constitutif de l'UM les 13 et 14 juillet 2008 en France.
S. Raouf (Le Quotidien d'Oran)
Le processus de Barcelone a souffert du conflit israélo-arabe. A son tour, l'Union pour la Méditerranée (UM) risque fort d'en subir les effets. Des indications se font jour qui laissent présager une irruption du Proche-Orient dans le chantier méditerranéen de Nicolas Sarkozy. Des pays de la rive sud font montre d'une certaine circonspection. A en croire des sources françaises, des diplomates arabes n'auraient pas caché leur réticence à l'idée de faire table commune avec leurs pairs israéliens. Et l'auraient fait savoir aux émissaires «méditerranéens» de l'Elysée. L'Algérie n'a pas fait mystère de son sentiment sur cette question. Selon Alain Leroy, ambassadeur de l'Elysée chargé du projet d'UM, la participation quasiment acquise d'Israël à l'UM «pourrait conduire l'Algérie à ne pas participer à tous les projets». C'est la «seule réserve» émise par le gouvernement algérien sur le projet d'UM, a assuré le diplomate devant la Commission des affaires étrangères de l'Assemblée française. Ex-ambassadeur à Madagascar, Alain Leroy s'est rendu en précurseur de l'idée méditerranéenne dans toutes les capitales de la rive sud. En visite en France à la mi-novembre, le chef de la diplomatie algérienne, Mourad Medelci, avait pointé la «problématique de la circulation des personnes» entre les deux rives de la Méditerranée. Auditionné par la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée française, il avait estimé que le projet de Sarkozy gagnerait à se saisir de cette question. Selon Alain Leroy, la position de Medelci avait, depuis, évolué de «façon très positive» à l'égard de l'UM. La «seule» réserve algérienne tient à la participation d'Israël. L'évolution des relations bilatérales «n'est pas mise en balance» avec l'adhésion de l'Algérie au processus méditerranéen de Sarkozy.
Reste que la circulation des personnes et la question des visas «se poseront de manière particulière» dans le cadre de l'UM. Pour preuve, constate l'ambassadeur français chargé du dossier, certains projets dans le domaine de l'enseignement supérieur et de la recherche impliquent de fait une circulation de personnes entre les deux rives de la Méditerranée. Depuis quelques semaines, la création de l'UM est au centre d'un forcing diplomatique de Paris en direction des capitales européennes et des pays de la rive sud. Sarkozy en a parlé avec Mohammed VI, Bouteflika et Moubarak lors de ses voyages successifs à Rabat, Alger et Le Caire. Il s'en est entretenu avec le colonel Kadhafi à Paris, avant de le faire en avril à Tunis avec Ben Ali.
Selon l'ambassadeur Alain Leroy, l'Algérie, le Maroc, la Tunisie et l'Egypte se sont «prononcés officiellement» en faveur de l'UM. Kadhafi n'a pas été en reste, «tout en indiquant que la participation d'Israël constituait pour lui un problème». Israël et l'Autorité palestinienne «y sont favorables». En revanche, le Liban et la Syrie, en butte à de «graves préoccupations intérieures», n'ont pas «encore eu l'occasion» de préciser leur position officielle. En tout état de cause, ils seront invités par l'Elysée au sommet constitutif de l'UM les 13 et 14 juillet 2008 en France.
S. Raouf (Le Quotidien d'Oran)
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