Bilan économique de l’Algérie en 2007
Page 1 sur 1
Bilan économique de l’Algérie en 2007
Equilibres macroéconomiques et projets en chantier
L’année 2007, la troisième du quinquennat 2004-2009 et la troisième du deuxième mandat du président Abdelaziz Bouteflika, a été marquée par la poursuite des efforts déployés pour le développement économique de l’Algérie. Un développement qui a touché plusieurs secteurs dont certains ont connu une croissance exceptionnelle. Parallèlement, certains créneaux ont stagné en dépit de l’importance des enveloppes financières allouées à la réalisation des projets, notamment pour la modernisation des infrastructures et la réalisation de nouvelles. En somme, comme ce fut le cas pour 2006, l’Algérie a été, tout au long de cette année, un immense chantier à travers l’ensemble des régions. Que ce soit dans le Nord, le Sud ou les Hauts Plateaux, plusieurs chantiers (modernisation des rails, tramways, métro…) sont en phase de réalisation. De nombreux projets annoncés pour la fin de cet exercice n’ont pas été réceptionnés, donc reportés à 2008, comme c’est le cas pour la station de dessalement de l’eau de mer d’El Hamma et pour bien d’autres infrastructures. Côté privatisation, c’est la poursuite. Le gouvernement a, en effet, continué le transfert du patrimoine de l’Etat au secteur privé, De nombreux appels d’offres ont été lancés, et des décisions ont été prises par le Conseil des participations de l’Etat (CPE), sans précipitation mais de manière réfléchie, puisque le gouvernement a, à maintes reprises, rappelé qu’il ne s’agit pas de brader mais de privatiser pour améliorer l’outil de production à travers le transfert technologique. La suspension de l’opération de privatisation du Crédit populaire d’Algérie (CPA) à sa dernière ligne explique d’ailleurs cette prudence du gouvernement à choisir les partenaires des entreprises algériennes. «L’Etat n’est pas dans l’obligation de vendre à n’importe quel prix», avait relevé la ministre déléguée à la réforme financière, Mme Fatiha Mentouri, pour expliquer le gel de l’opération. Selon elle, «l’Etat est dans le devoir de veiller sur l’intérêt des institutions financières». En effet, l’option de défense des intérêts des entreprises nationales a été favorisée au cours de cette année. De même pour la sauvegarde des intérêts des consommateurs. Même si cela coûte cher au Trésor public, l’Etat a décidé cette année de maintenir la subvention des prix de certains produits de large consommation face à la flambée des cours des matières premières à l’échelle internationale. Ainsi, les prix du lait en sachet et du pain sont soutenus et la semoule le sera à partir de demain. Sur le plan macroéconomique, le rétablissement des équilibres (balance commerciale excédentaire, déficit budgétaire maîtrisés, taux d’intérêt attractif à l’investissement) s’est poursuivi. L’accroissement des réserves de changes, qui ont atteint 90 milliards de dollars en 2007, soit l’équivalent d’environ 42 mois d’importations de biens et services, est également parmi les signaux verts de l’économie nationale. Cependant, l’inflation était de retour cette année pour se situer autour de 3,8%. Mais, faut-il le noter, les équilibres macroéconomiques ont permis de poursuivre les réformes engagées dans nombre de secteurs d’activité (poste et télécommunications, transport aérien et maritime, énergie, tourisme, etc.).
Les résultats de ces réformes ont d’ailleurs été salués par les institutions financières multilatérales (Banque mondiale et Fonds monétaire international) qui appellent toutefois le gouvernement algérien à fournir plus d’efforts et à ne pas gaspiller l’argent, c’est-à-dire maîtriser les dépenses. La gestion du dispositif d’incitation à l’investissement a par ailleurs connu des améliorations même s’il reste beaucoup à faire en matière d’attraction des investissements étrangers directs (IDE).
S. I.
L’année 2007, la troisième du quinquennat 2004-2009 et la troisième du deuxième mandat du président Abdelaziz Bouteflika, a été marquée par la poursuite des efforts déployés pour le développement économique de l’Algérie. Un développement qui a touché plusieurs secteurs dont certains ont connu une croissance exceptionnelle. Parallèlement, certains créneaux ont stagné en dépit de l’importance des enveloppes financières allouées à la réalisation des projets, notamment pour la modernisation des infrastructures et la réalisation de nouvelles. En somme, comme ce fut le cas pour 2006, l’Algérie a été, tout au long de cette année, un immense chantier à travers l’ensemble des régions. Que ce soit dans le Nord, le Sud ou les Hauts Plateaux, plusieurs chantiers (modernisation des rails, tramways, métro…) sont en phase de réalisation. De nombreux projets annoncés pour la fin de cet exercice n’ont pas été réceptionnés, donc reportés à 2008, comme c’est le cas pour la station de dessalement de l’eau de mer d’El Hamma et pour bien d’autres infrastructures. Côté privatisation, c’est la poursuite. Le gouvernement a, en effet, continué le transfert du patrimoine de l’Etat au secteur privé, De nombreux appels d’offres ont été lancés, et des décisions ont été prises par le Conseil des participations de l’Etat (CPE), sans précipitation mais de manière réfléchie, puisque le gouvernement a, à maintes reprises, rappelé qu’il ne s’agit pas de brader mais de privatiser pour améliorer l’outil de production à travers le transfert technologique. La suspension de l’opération de privatisation du Crédit populaire d’Algérie (CPA) à sa dernière ligne explique d’ailleurs cette prudence du gouvernement à choisir les partenaires des entreprises algériennes. «L’Etat n’est pas dans l’obligation de vendre à n’importe quel prix», avait relevé la ministre déléguée à la réforme financière, Mme Fatiha Mentouri, pour expliquer le gel de l’opération. Selon elle, «l’Etat est dans le devoir de veiller sur l’intérêt des institutions financières». En effet, l’option de défense des intérêts des entreprises nationales a été favorisée au cours de cette année. De même pour la sauvegarde des intérêts des consommateurs. Même si cela coûte cher au Trésor public, l’Etat a décidé cette année de maintenir la subvention des prix de certains produits de large consommation face à la flambée des cours des matières premières à l’échelle internationale. Ainsi, les prix du lait en sachet et du pain sont soutenus et la semoule le sera à partir de demain. Sur le plan macroéconomique, le rétablissement des équilibres (balance commerciale excédentaire, déficit budgétaire maîtrisés, taux d’intérêt attractif à l’investissement) s’est poursuivi. L’accroissement des réserves de changes, qui ont atteint 90 milliards de dollars en 2007, soit l’équivalent d’environ 42 mois d’importations de biens et services, est également parmi les signaux verts de l’économie nationale. Cependant, l’inflation était de retour cette année pour se situer autour de 3,8%. Mais, faut-il le noter, les équilibres macroéconomiques ont permis de poursuivre les réformes engagées dans nombre de secteurs d’activité (poste et télécommunications, transport aérien et maritime, énergie, tourisme, etc.).
Les résultats de ces réformes ont d’ailleurs été salués par les institutions financières multilatérales (Banque mondiale et Fonds monétaire international) qui appellent toutefois le gouvernement algérien à fournir plus d’efforts et à ne pas gaspiller l’argent, c’est-à-dire maîtriser les dépenses. La gestion du dispositif d’incitation à l’investissement a par ailleurs connu des améliorations même s’il reste beaucoup à faire en matière d’attraction des investissements étrangers directs (IDE).
S. I.
Boom des réserves de changes en 2007
Un montant de 100 milliards de dollars
La crise des «subprime» n’a pas eu de répercussions négatives sur les placements de la Banque d’Algérie aux États-Unis, ni sur les réserves de change de l’Algérie, la Banque d’Algérie menant une gestion des réserves de changes avec toute la prudence possible, ce qui lui dicte d’opérer des placements financiers sûrs à l’étranger en les diversifiant sous forme de titres financiers à long terme et de dépôts, mais en termes de monnaie, selon les spécialistes. La diversification de ces placements en termes de monnaie se fait également en yen japonais et en livre sterling, entre autres, malgré le fait que les transactions financières de l’Algérie soient opérées quasi exclusivement en dollar et en euro. Les réserves sont essentiellement placées en titres souverains (bons du Trésor), à hauteur de 70%. Seulement 20 à 30% sont sous forme de dépôts bancaires, dans des banques de haut rang. Le taux de réserves enregistré cette année égale environ 42 mois d’importation de biens et de services. Au total, on s’attend à dépasser les 100 milliards de dollars de réserves en 2007. D’ailleurs, au premier semestre de l’année, c’est-à-dire entre janvier et juin 2007, les réserves de l’Algérie ont atteint 90,96 milliards de dollars contre 77,78 milliards à fin 2006.Ces réserves de changes de l’Algérie sont gérées en tenant compte des paiements extérieurs, en fonction du taux de change. Afin d’éviter une perte en capital dans notre pays, c’est la Banque centrale qui gère le risque de change, alors que dans les autres pays, ce rôle est pris en charge aussi par les banques commerciales. Par ailleurs, le Fonds monétaire international (FMI) appelle de nouveau l’Algérie à «accélérer ses réformes économiques». Par la voix de son directeur adjoint du département Moyen-Orient et Asie centrale (DMC), le FMI s’est dit satisfait de la qualité des réformes entreprises en Algérie. Cependant, le résultat qui devrait en être tiré n’est pas encore au rendez-vous.
Selon les conclusions de cette institution, la croissance du PIB de l’Algérie restera encore insuffisante en 2007 et en 2008 pour relever ce défi. Alors que l’économie nationale a besoin d’un rythme supérieur à 7%, les prévisions de clôture de l’exercice en cours donnent une croissance de l’ordre de 4,8%.
Celle-ci évoluerait de 0,4 point de base pour s’établir à 5,2% en 2008, restant ainsi en deçà des pays exportateurs de pétrole de la région. Ces pays, au nombre de 14, devraient avoir en moyenne une croissance économique de 6,4%. Et le défi pour l’Algérie est d’autant plus complexe dès lors qu’il s’agit de réaliser une croissance en dehors des hydrocarbures.
M. A.
Dernière édition par le Lun 31 Déc - 1:48, édité 2 fois
Stratégie énergétique de l’Algérie en 2007
Energie : une présence imposante sur le marché mondial
L’Algérie continue à gagner des parts de plus en plus importantes sur le marché mondial de l’énergie.
Elle a réussi à arracher une place prépondérante, en 2007, dans le cadre de sa stratégie énergétique et de ses nouvelles ambitions
Depuis les premières quantités de gaz et de pétrole exportées, au lendemain de la nationalisation des hydrocarbures, les besoins mondiaux en cette énergie fossile ont explosé ces dernières années.
En raison du développement industriel de nombreux pays et du rôle des hydrocarbures dans l’amélioration du cadre de vie des populations, le recours à ce type d’énergie s’impose plus que jamais et devient incontournable. La place de l’Algérie dans ce contexte mondial complexe lui impose un rôle majeur compte tenu de son vaste territoire et de sa situation géographique des plus enviables, sans omettre les immenses réserves gazières et pétrolières. Le potentiel de l’Algérie en énergies propres et renouvelables d’origine solaire, éolienne et autres, est estimé à 5 000 fois la consommation actuelle de l’Europe. Ces facteurs très importants propulsent le pays dans une trajectoire qu’il doit maîtriser et non subir.
A présent, l’Algérie produit 200 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP), soit environ 50 millions de TEP d’origine pétrolière et 150 millions de TEP d’origine gazière. Cependant, la consommation interne est aux alentours de 10 millions de TEP. Une quantité similaire à celle du Maroc.
La production globale de 150 millions de TEP permet à l’Algérie d’occuper la 3e place mondiale pour le gaz et la 15e pour le pétrole.
Pour cette année, les recettes des hydrocarbures de l’Algérie sont de 59 milliards de dollars, selon la déclaration faite, la semaine dernière, par le ministre de l’Energie et des Mines.
Le record enregistré, cette année, a été possible grâce, notamment, au volume global exporté et au prix du baril de pétrole qui a caressé la barre de 100 dollars. Toujours dans le cadre prévisionnel, les bilans établis par les experts soulignent clairement la destinée et l’usage crescendo du pétrole et du gaz par l’ensemble des pays de la planète bleue.
Partant de cette hypothèse, une démarche singulière s’impose à l’Algérie, indissociable de cet ensemble, car riche de ses réserves en ressources naturelles et de ses capacités de production et d’exportation. Cette démarche consiste à assurer ses intérêts en prenant en compte ceux de ses partenaires. La politique officielle prônée par l’Algérie parle plutôt, dans ce cadre, de coopération. D’abord, avec les partenaires stratégiques, notamment les pays voisins, ceux du Bassin méditerranéen, d’Europe et des pays d’Amérique, mais aussi dans le cadre du cartel du pétrole, l’OPEP. En parallèle, il est indiqué que la coopération énergétique entre les pays du sud de la Méditerranée constitue un argument essentiel dans le développement économique et social. C’est une thèse majeure dans l’émergence de la stabilité et de la sécurité globales pour la région.
Cela s’explique par le fait que la consommation en gaz naturel des pays méditerranéens a connu une croissance considérable, ces dernières années. Selon les indices, elle sera plus importante dans le futur, car elle évolue plus rapidement que la consommation mondiale.
Entre 1975 et 2005, cette consommation a plus que décuplé, passant de 27 milliards à environ 290 milliards de m3. Et si la contribution du gaz, dans le bilan énergétique méditerranéen, représentait à peine 6% au début des années 70, elle dépasse actuellement 26%. A la même période, selon les dernières statistiques fournies par l’Observatoire méditerranéen de l’énergie (OME), la production interne de l’Union européenne décroît. Ainsi, il est attendu que ladite production se situera entre 127 et 173 GM3, à l’horizon 2030, contre 239 en 2005.
Dans le même temps, la consommation de ces pays devrait se situer aux alentours de 666 GM3, en 2030, contre 537 GM3, en 2005, soit une progression de 24%, provoquant implicitement une hausse de prix de 50% des prix de gaz sur la même période.
Ces évolutions conduiront, ainsi, à un accroissement de la dépendance de l’UE vis-à-vis des importations gazières, cette dépendance passe de 57%, en 2005, à 80%, voire à 90% en 2030. Ces chiffres montrent clairement des enjeux.
L’Algérie, et c’est le deuxième élément, a non seulement assumé un rôle de pionnier dans le développement, mais elle continue à se situer à l’avant-garde dans ce domaine, et sa réputation de pays fournisseur crédible n’est plus à démontrer. Elle a pu assumer, par le passé et actuellement, ce rôle moteur d’acteur dynamique et fiable.
Cette tâche s’appuie sur une base solide par la mise en œuvre avec ses partenaires d’accords d’approvisionnement à long terme, assumant des avantages équilibrés aux partenaires intervenant dans l’ensemble de la chaîne gazière. C’est-à-dire de l’exploration des champs gaziers jusqu’à la mise à disposition de cette énergie au niveau du consommateur.
Les incontournables infrastructures gazières reliant deux entités, l’Algérie et l’Europe, en permanence, est l’expression même d’un solide attachement de l’une à l’autre.
Deux gazoducs, existant déjà, depuis des décennies, relient l’Algérie à ses partenaires européens, en traversant le Maroc pour le premier par l’Espagne.
Quant au second, via la Tunisie, il arrive en Italie.
A cela s’ajouteront deux autres gazoducs. Medgaz, reliant l’Espagne, et dont la capacité de transport est de 8 m3 extensibles à 10 milliards de m3 (GM3), est en phase de réalisation ainsi que le projet Galsi, de même capacité, dont le lancement est prévu pour l’année 2008 pour être opérationnel à l’horizon 2012.
Il est prévu, trois ans plus tard, la réception d’un autre projet : le gazoduc transsaharien devant acheminer du gaz du Nigeria vers l’Europe, en traversant le Niger et l’Algérie. Il utilisera les infrastructures auparavant réalisées pour le transport et assurant les processus de transformation, en gaz naturel liquéfié (GNL) et en gaz pétrolier liquéfié (GPL).
La stratégie de transport de ces deux types de liquide a fait que l’Algérie a recouru à l’achat de deux méthaniers d’une capacité de 20 000 tonnes de gaz liquéfié, pour garantir sa rentabilité et livrer ce gaz aux pays demandeurs les plus éloignés.
La diversification des produits mis sur le marché gazier par l’Algérie avec ses partenaires ouvre, naturellement, de nouveaux horizons. De nouveaux clients, même les plus lointains, se pointent, à l’image des pays émergents comme le Brésil et la Chine. N’oublions pas la place des Etats-unis d’Amérique comme le plus grand consommateur du monde. Dans cette toile où les intérêts s’enchevêtrent dans un contexte de la globalisation, la position de l’Algérie est indiquée.
Elle consiste à multiplier le nombre d’associés dans la domaine de l’exploration, de la recherche, des installations, des transports et des usines de condensat. Dans le chapitre de l’exploration et de la recherche de nouveaux gisements, Chakib Khelil a fait état de 20 grandes nouvelles découvertes. Ce qui correspond à plus d’une découverte par mois. En réalité, cela augure les prémices d’une suite de découvertes à venir car l’erg occidental n’a presque pas fait l’objet de recherche gazière et demeure quasi inexploité au vu de l’immensité de sa superficie, alors que le gisement de Ghar Djebilat s’y trouve aussi.
La convoitise que suscite le pays dans le cercle des leaders mondiaux s’est mise en branle. Des compagnies italiennes se sont déjà installées, les espagnoles aussi, les anglaises récemment, et les françaises après. Des groupes américains et canadiens ne dérogent pas à la règle.
Dans les mêmes conditions, les compagnies brésiliennes et chinoises, en dépit de la distance qui les sépare de l’Algérie, ont affiché un appétit de gagner au Sahara similaire aux autres.
M. C.
Crise gazière entre l’Algérie et l’Espagne
Sonatrach étouffe les flammes
Conformément au programme de projets, «l’infrastructure Medgaz est en cours de réalisation. Nous avons effectué une visite avec le ministre de l’Energie et des Mines sur le site de Beni Saf où la station de compression s’implante à l’extrémité du gazoduc GZ4, simultanément en cours de réalisation», a indiqué le P-DG de la Sonatrach, en marge de la cérémonie de signature de contrats d’assurance de l’ensemble du patrimoine matériel et immatériel de la première entreprise d’Afrique. Profitant de l’occasion, Mohamed Meziane ajoutera que «la Sonatrach sera à temps en offshore sur le territoire algérien. Le P-DG indiquera, par ailleurs, que les commandes ont été passées, dont une bonne partie est en phase de réception» notamment, précisera-t-il, en matière de pipeline et de machinerie de fabrication de la station. En somme, «globalement le projet avance bien et sera livré à temps». Ce responsable, plus explicite, soulignera que le groupe qu’il dirige réalisera et exploitera seul le gisement Gassi Touil. Il n’y avait d’autre alternative à la décision prise par le groupe, nonobstant la réalisation de Medgaz initiée en commun accord avec l’Espagne, en associant, dans le sillage, d’autres partenaires. Cependant, contre toute attente, les échanges entre ces deux partenaires semblaient être fluides et complémentaires. Les relations entre ce pays datent depuis des lustres, néanmoins, le rebondissement de cette affaire a défrayé la chronique. La crise entre Alger et Madrid a fait couler beaucoup d’encre, et les spécialistes analysent le différend sous toutes ses formes. La raison est que l’Algérie a voulu augmenter le prix du gaz d’un dollar. Ce que le pays ibérique n’a pas admis. Les arguments avancés par le ministre algérien de l’Energie et des Mines, Ckakib Khelili, consistent à réévaluer le prix du gaz convenu dans les contrats signés par les autorités espagnoles et algériennes, il y a de cela quelques années. Argumentant en cette proposition, Khelil indiquera que la conjoncture de signature desdits contrats est défavorable à l’Algérie, et que le prix du gaz y afférent est injuste. Il est, cependant, plus équitable pour les deux pays de convenir à un nouvel accord pour le réajustement des prix avec ceux appliqués dans d’autres pays.
La proposition algérienne vise à réaliser un meilleur profil mutuel. La justesse des prix a été évoquée par Alger.
Mais, pour rappel, la décision d’investir en partenariat avec l’Espagne pour la concrétisation du projet transcontinental, Medgaz, a été signée jeudi 21 décembre à Madrid lors de la réunion du conseil d’administration de la société Medgaz. Elle a permis tout d’abord de déterminer d’une manière définitive le montant de l’investissement nécessaire à la construction du tronçon sous-marin du gazoduc, situé dans les eaux internationales, qui, pour rappel, s’étend sur 200 km. Le montant de cet investissement avoisinerait les 630 millions d’euros, selon les estimations préliminaires.
Le conseil d’administration de Medgaz aura également à fixer la participation de chaque partenaire dans ce projet, en fonction des quantités de gaz achetées, mais aussi à déterminer l’adjudication des contrats pour la réalisation des travaux. Conformément aux statuts de Medgaz, la Société nationale des hydrocarbures, Sonatrach, et le groupe pétrolier espagnol Cepsa, actionnaire majoritaire, disposent de deux représentants chacun au sein du conseil, alors que le reste des partenaires ont un représentant chacun. Le P-DG de Sonatrach, M. Mohamed Meziane, avait indiqué récemment que Sonatrach serait actionnaire majoritaire dans la société Medgaz, avec une participation qui atteindrait environ 36% du capital de la société (au lieu des 20% initiaux).
La revue à la hausse des actions détenues par Sonatrach a été effective, en plus du retrait des compagnies britanniques BP et françaises Total de l’actionnariat de Medgaz, dont des actions étaient de 12% chacune. Leurs participations ont été rachetées par le reste des associés, en accord avec lesdits statuts.
Ainsi, les actions de Sonatrach et Cepsa sont passées de 20 à 26% et celles de Endesa, Iberdrola et Gaz de France de 12 à 16%. GDF a signé, le 11 décembre dernier, un contrat d’achat de gaz de près d’un milliard de m3 à travers le futur gazoduc, élevant le volume global déjà vendu par Sonatrach à près de 5,2 milliards de m3. Quelque 2,8 milliards de m3 restant, leur écoulement est programmé sur les marchés espagnol et français.
Les actionnaires précités tablent sur la garantie de croissance conséquente en Algérie à partir de l’exploration-production jusqu’aux services, en passant par le négoce, le transport et la distribution.
M. C.
Douze années après son lancement
La privatisation a touché 500 entreprises sur 1 200
Le processus de privatisation des entreprises publiques est passé, depuis seulement quelque temps, à sa vitesse de croisière. Ce n’est qu’entre 2001 et 2005 que l’Etat a finalisé 270 opérations de privatisation. Notons que 94% d’entre elles ont été concrétisées au cours du second semestre 2005.
Durant cette année (2005), les privatisations réalisées ont été de l’ordre 102, 30% de ces dernières ont été finalisées avec des opérateurs économiques étrangers. Particulièrement en 2004, neuf privatisations complètes ont eu lieu, quatre partielles, 23 cessions d’actifs et 10 opérations de partenariat. Entre 1995 et 2006, environ 396 entreprises ont été privatisées, soit une moyenne de 35 par an. A ce rythme, les spécialistes estiment qu’«il faudrait environ 23 ans pour mener complètement à terme le programme de privatisation» des 1 200 entreprises concernées par cette opération.
Cependant, aujourd’hui, et avec l’accélération de la cadence des privatisations ces deux dernières années, le Conseil de participation de l’Etat se réunit deux fois par mois pour traiter des dossiers qui lui sont soumis par le ministère et par les Sociétés de participation de l’État qui initient les offres et les négociations.
A ce jour, et douze années après (1995 fut la date du lancement dudit programme de privatisation), l’Etat a privatisé 500 entreprises publiques, sur les 1 200 proposées à la privatisation, ce qui représente 40% du tissu industriel proposé aux opérateurs économiques nationaux et étrangers, a annoncé, mardi dernier à la presse, le ministre de l’Industrie et de la Promotion des investissements, M. Hamid Temmar. Toutefois, les portefeuilles des Sociétés de gestion des participations (SGP) resteront lourds concernant les 700 entreprises pour lesquelles il faudrait trouver des repreneurs. Les acquéreurs nationaux ont bénéficié de plusieurs formes de facilité de paiement.
Les repreneurs ne versent cash que 30% du montant de la cession alors que les 70% restants seront réglés sur une échéance de cinq ans. Le dossier de privatisation n’a pas connu le succès escompté puisqu’il s’agit d’une question complexe engagée par un pays comme l’Algérie qui a traversé une période de turbulences le secouant à tous les niveaux, partant de la sécurité de la population jusqu’à l’économie nationale qui a été réduite à néant durant la dernière décennie noire. Les spécialistes jugent que cette opération, bien qu’elle se déroule d’une façon positive, traîne des lacunes. Aujourd’hui, avec l’ouverture du marché algérien, la privatisation s’impose puisqu’elle est préférable au statu quo : «Pour la simple raison que, si on ne fait rien, l’économie va déraper et les déficits des entreprises augmenteront davantage. La privatisation est donc inévitable. Aujourd’hui, il y a une meilleure volonté des pouvoirs publics et un consensus de l’ensemble des partenaires sociaux pour mener à bon port cette opération. Il y a, également, certains aspects négatifs qu’il faudrait corriger pour faire une bonne privatisation», a expliqué M. Abdelhak Lamiri, P-DG de l’INSIM, et professeur en économie, lors de ses interventions devant la presse. Le processus de privatisation, selon les observateurs, a été «prématurément» lancé. L’Etat devrait, selon ces derniers, lancer un programme de filialisation des entreprises par secteur puis par branche d’activité afin de pouvoir accroître leurs chances dans le processus, chose qui n’a pas été faite. Par contre, aujourd’hui, on parle d’une nouvelle stratégie industrielle ! Celle-ci devrait avoir lieu avant le lancement des privatisations, notre pays, d’après des connaisseurs du secteur, manquant de stratégie d’intégration de l’économie mondiale, un travail qui doit être conçu par des experts maîtrisant toutes les données de l’économie nationale. Ce qui facilitera la tâche aux différents ministères, c’est l’application de la stratégie de privatisation, mais cela ne peut être mené à bon port avant la création d’un marché financier. C’est d’ailleurs l’un des maillons de la réussite des opérations de privatisation. Il est utile de rappeler que la valeur du marché de l’ensemble des entités économiques constituant le secteur public a été estimée, en 2004, à pas moins de 800 milliards de dinars.
R. D.
Jouant la carte de la prudence
Le gouvernement gèle la privatisation du CPA
Le processus de privatisation des entreprises publiques a intégré les banques avant même de prouver son efficacité sur le terrain, estiment des observateurs. Ces derniers préconisent la création d’un «marché financier dynamique» en bonne et due forme avant de livrer les banques privatisables au marché.
L’idéal serait, d’après ces financiers, de «filialiser puis privatiser les banques pour développer leur compétitivité». Faut-il rappeler que le rôle de l’Etat n’est pas la gestion de ces établissements financiers, mais qu’il se limite, en revanche, à la régulation de son système d’information et de contrôle. Une telle démarche lui permettra d’augmenter les chances de succès des opérations de privatisation des banques. Cette proposition devrait être prise en charge dans le processus de la réforme financière lancée en 2004, qui doit toucher trois sphères à la fois : la sphère bancaire, la sphère des assurances et la sphère du marché des capitaux. En effet, ce n’est qu’en 2006 que l’Etat a annoncé l’ouverture à hauteur de 51% du capital du Crédit Populaire d’Algérie (CPA), qui a intéressé six banques étrangères. Il s’agit de la banque espagnole Banco de Santander, de la britannique HSBC, de l’américaine Citibank, des banques françaises BNP Paribas, Société générale, Crédit agricole, ainsi que des banques allemandes et italiennes qui sont intéressées par cette première opération dans le secteur financier en Algérie. Ainsi, les démarches pour une éventuelle ouverture du capital du CPA suivaient normalement leur cours, on parlait même d’un dernier délai, celui du 7 novembre dernier retenu pour les six banques pré-qualifiées, relatif à l’envoi des dossiers d’appel d’offres. Quelques jours plus tard, le ministère des Finances annonce «le gel de l’opération». Cette décision a été expliquée par la ministre déléguée à la réforme bancaire Fatiha Mentouri lors d’une rencontre avec la presse durant laquelle elle a estimé que «l’Algérie n’est pas pressée pour la privatisation du CPA», ajoutant que «les opérations de privatisation du CPA reprendront lorsque les banques candidates seront prêtes». Elle dira également lors d’une rencontre avec la presse que «les banques candidates à l’ouverture du capital du CPA subissaient la crise des crédits hypothécaires à risque [subprime], et ne seraient en mesure d’évaluer l’impact de la crise des subprime sur leur situation financière qu’au mois de février ou mars prochain». Cette échéance ne représente pas la date de reprise de l’opération de privatisation, elle concerne, en revanche, les banques candidates. D’après la ministre,«l’Etat ne privatise pas le CPA pour l’argent mais pour trouver un partenaire stratégique capable d’apporter un plus au système bancaire national».
R. D.
En raison de la hausse des prix des produits alimentaires
L’inflation de retour en 2007
La scène économique nationale a été marquée en 2007 par le retour du risque inflationniste. La hausse notoire des prix des produits alimentaires tout au long de cette année est à l’origine de cette situation.
Une situation qui commence sérieusement à inquiéter les spécialistes. Lesquels appellent le gouvernement à prendre les mesures qu’il faut pour maîtriser ce phénomène.
En chiffres, le rythme d’inflation moyen en Algérie a atteint 3,5% au cours des onze premiers mois de l’année. On s’attend à enregistrer sur toute l’année 2007 un taux de 3,8%, selon les prévisions de l’Office national des statistiques (ONS).
Ce taux moyen exprime, selon l’ONS, des augmentations substantielles des prix de certains produits de consommation courante mais aussi des évolutions très modérées pour certains produits. En somme, la variation enregistrée au cours de cette année est attribuée essentiellement à l’augmentation des prix à la consommation des biens alimentaires (+6,5%), en particulier les produits agricoles frais (+7,9%), les produits alimentaires industriels (+5%), les biens manufacturés (+0,5%) et les services (+1,5%).
L’évolution des prix des biens alimentaires est attribuée elle-même à la hausse du prix d’un grand nombre de produits, notamment les fruits frais (+19,5%), la pomme de terre (+53,1%) et les légumes (+3,4%). D’autres produits du groupe alimentation ont connu, durant cette période, des moyennes de hausse remarquables, selon l’ONS. C’est le cas du poisson frais (+14,3%), des huiles et des graisses (+9,5%), du café, du thé et des infusions (+7,2%), du pain et des céréales (5,9%), des viandes de poulet (2%), des boissons non alcoolisées (+3,6%), du lait, du fromage et dérivés (+4,30%). Parallèlement au bilan et aux prévisions de l’ONS, le Fonds monétaire international (FMI) estime le niveau d’inflation à 4,5% pour 2007 et à 4,3% pour 2008.
Tout indique que cette tendance inflationniste haussière en 2007 se poursuivra en 2008. Pour rappel, l’indice de juin 2007 (1,6%) était d’ailleurs le plus élevé depuis 2003, selon la Banque d’Algérie qui estime que les prix ont en moyenne augmenté durant le premier semestre de l’année (3,3%) alors que l’augmentation de janvier à juin 2007 était de 4,3%. «Il y a eu une croissance ininterrompue et continue de l’augmentation des prix chez les détaillants», avait relevé en octobre dernier le gouverneur de la Banque d’Algérie. Face à cette situation, le FMI, dont une délégation a séjourné en Algérie en novembre dernier, a attiré l’attention sur cette problématique.
Le fonds avait affirmé que c’est l’un des principaux facteurs à prendre en considération pour pérenniser la croissance hors hydrocarbures en Algérie.
Le chef de la délégation avait estimé dans ce cadre que l’Algérie doit «éviter que la politique budgétaire expansionniste induise une hausse de l’inflation dont la maîtrise est primordiale pour l’activité privée, la sauvegarde du pouvoir d’achat des populations et la protection des couches les plus défavorisées qui sont les plus touchées par ce phénomène. D’où la nécessité de recourir à une politique monétaire prudente aux fins de maintenir l’inflation autour de 4% ou un peu moins, en dépit de la hausse des prix des produits alimentaires frais et importés».
Chez les experts algériens, l’appel à la prudence est également lancé : «A partir d’un taux de 3,5%, l’inflation devient un phénomène dont il faut s’inquiéter», estime-t-on de ce côté. «Si les poussées inflationnistes continuent à prendre de l’ampleur, elles engendreront une baisse drastique du pouvoir d’achat, un surenchérissement certain des coûts des projets d’investissement et même une tendance à la hausse des taux d’intérêt bancaires», avertit-on.
A titre indicatif, l’inflation est induite par la conjugaison de certains facteurs principaux, à savoir l’accroissement de la masse monétaire, la hausse des prix et l’augmentation des salaires sans contrepartie
en productivité.
Pour contrer les effets inflationnistes, l’Etat est appelé, toujours de l’avis des spécialistes, à revoir sa politique de dépenses en orientant les ressources vers l’investissement productif et les entreprises performantes afin d’améliorer la productivité de l’économie nationale. Donc, du travail à faire pour 2008.
S. I.
Gestion de la dette
Une baisse importante en 2007
La gestion efficace des dettes extérieure et publique de l’Algérie a donné de bons résultats. Entre décembre 2006 et juin 2007, le stock de la dette extérieure de l’Algérie a baissé de 500 millions de dollars. La dette à moyen et long terme a en effet atteint 4,6 milliards de dollars au premier semestre de l’année 2007 contre 5,06 milliards de dollars à décembre 2006 et 16,4 milliards de dollars en 2005.
Par rapport aux réserves de changes, l’encours de la dette était de 5,06% (contre 6,5% à fin 2006) en juin 2007, alors que le service de la dette a également connu une baisse importante. On s’attend à ce que le service de la dette atteigne les 500 millions de dollars en cette fin d’année.
Aussi, en dépit de certains indices négatifs, comme la hausse prévisible des importations de 23,7% durant les onze premiers mois de l’année, puisque les dépenses de l’Algérie ont atteint 24,33 milliards de dollars au cours de cette période (contre 19,67 milliards de dollars durant la même période de 2006), un autre point positif est à relever : la dette publique interne de l’Algérie. Une dette qui a baissé, selon le Trésor public, de 663 milliards de dinars en novembre 2007, soit une baisse de l’ordre de 37% par rapport à la même période de 2006.
«La dette publique interne de 1 779 milliards de dinars se compose d’un montant de 1 376 milliards, représentant la dette des entreprises concernées par l’assainissement, et d’un autre de 403 milliards de dinars en bons du Trésor», avait précisé le directeur du Trésor.
Ainsi, la dette publique interne devrait passer à la fin de cette année à 15% contre 21,3% à la fin de 2006, soit une baisse de 6,3%. En 2008, le Trésor poursuivra son action pour faire baisser davantage l’encours de la dette publique interne qui sera encore réduite de 500 milliards de dinars afin de s’établir à un niveau de l’ordre de 700 milliards.
Pour rappel, concernant la dette extérieure, en vingt ans, l’Algérie a réglé 117,9 milliards de dollars, dont près de 84 milliards de dollars de remboursement du principal et 34 milliards de dollars pour les intérêts.
Dans la conclusion d’un accord multilatéral en mai 2006 avec le Club de Paris suivi de celui de septembre 2006 avec le Club de Londres, l’Algérie a remboursé une dette rééchelonnée de 805 milliards de dollars.
Ces dettes, selon les accords signés en 1994/1995, devraient être remboursées le 30 novembre 2011.
Ces remboursements étaient précédés, dès l’année 2004, faut-il le noter, du règlement à l’avance de tous les crédits contractés auprès des institutions financières pour 3,107 milliards de dollars, soit un total de 11,607 milliards de dollars.
S. I.
Face aux crises du lait et de la pomme de terre en 2007
Création d’offices interprofessionnels et soutien des prix
Le marché de la consommation alimentaire a été marqué à deux ou trois périodes de l’année 2007 par une rareté accrue du lait pasteurisé en sachet (LSP) et une cherté sans précédent de la pomme de terre, le tubercule s’étant écoulé à 80 DA/kg. Non seulement cette cherté et cette tension sur deux produits de large consommation ont contraint les citoyens à s’en accommoder, saignant ainsi leur budget déjà laminé, mais elles ont aussi mis à nu toute la vulnérabilité de notre circuit de commercialisation, remettant d’actualité la question de notre dépendance extérieure vis-à-vis notamment du lait en poudre et de la semence de pomme de terre. Non sans inclure dans ce contexte les inévitables importations annuelles de céréales
Autant les agriculteurs, versés dans la culture de la pomme de terre, que les conditionneurs de poudre de lait, qu’il serait plus simple d’appeler «hydrolyseurs» ou «mouilleurs», se sont retrouvés obligés pour les uns de réduire leur superficie d’ensemencement et pour les autres de baisser carrément le rideau à cause de la cherté de la semence de pomme de terre, tandis que la seconde catégorie professionnelle ne voulait pas travailler à perte, le prix du litre LSP étant fixé par l’Etat alors que celui de la matière première n’a cessé de grimper cette dernière année. De ce fait, le marché de la consommation de ces deux produits a vite connu une envolée sans précédent du prix de la pomme de terre résultant d’une offre nettement inférieure à la demande, d’une part, et, d’autre part, les commerçants, ne recevant plus leur lot matinal de lait en sachet, ont vite épuisé leur stock de poudre de lait conditionné en boîte d’un kg, de 500 g et de 250 g et certains n’ont pu le renouveler, les grossistes étant en rupture de stock.
Prise de bec des transformateurs de poudre
Il est bon de rappeler que la corporation des transformateurs de poudre de lait, qui en compte officiellement 78, pratiquement tous affiliés à la Confédération des industriels et producteurs algériens (CIPA), avait décidé, après la tenue d’une assemblée générale le 31 janvier 2007, de suspendre son activité. Ils ont justifié leur décision par le fait de la flambée des prix de la poudre de lait sur le marché international. A noter que l’ascension des prix de cette matière première résulte de plusieurs facteurs. Une offre insuffisante de la poudre de lait sur les habituelles grandes places internationales d’approvisionnement, la réduction des subventions de la Communauté européenne et la hausse de l’euro par rapport au dinar algérien. La poudre de lait était vendue à 1 800 euros environ la tonne sur le marché international à la fin de l’année 2006, elle est passée quatre mois plus tard à 2 500 euros, soit une hausse de quelque 40%. Sur tous ces facteurs vient se greffer l’augmentation de 30% du prix de l’emballage pour certains opérateurs. Par voie de conséquence, les stocks nationaux et internationaux en usine se sont réduits et cela s’est répercuté directement sur le prix de vente du produit sur le marché algérien. Devant cette situation, les hydrolyseurs ont exprimé par un communiqué de presse leur inquiétude tout en déplorant la hausse des prix de la poudre de lait sur le marché international. Une façon aussi d’interpeller les pouvoirs publics. Les opérateurs économiques de la Fédération nationale de l’industrie agroalimentaire, filière lait de la CIPA, leur ont rappelé en substance et dans le détail les raisons qui sont à l’origine de leurs craintes qui pourraient même les pousser à abandonner leur activité. «Sur le marché mondial, la tension sur la poudre de lait persiste et s’installe durablement. L’offre diminue à cause de la sécheresse en Océanie, de la surconsommation en Chine et de l’arrêt des exportations à partir de l’Inde. Ces facteurs justifient l’inquiétude qui s’est emparée des opérateurs économiques... », est-il dit dans un de leurs communiqués. Tout en affirmant qu’ils s’apprêtaient à abandonner l’activité si des mesures d’encouragement au retour de leur activité n’étaient pas prises. Par ailleurs, les conditionneurs ont contesté le prix administré imposé par l’Etat car largement dépassé et ont signifié à la tutelle (ministère du Commerce) que la hausse du prix du LSP est inévitable en Algérie. Des opérateurs qui, doit-on souligner, produisent, selon eux, 3 millions de litres/jour, une quantité qui nécessite 330 tonnes de poudre de lait par jour. D’après la fédération, les besoins de la filière lait sont de l’ordre de 10 000 tonnes/mois, soit 120 000 tonnes/an. Ils emploient quelque 6 000 personnes directement et 18 000 indirectement. Il faut retenir également qu’en raison de l’augmentation des cours mondiaux, l’entreprise Tchin Lait/Candia, grande importatrice de lait en poudre avait rendu public un communiqué dans lequel elle s’étale longuement sur les raisons qui ont dicté la hausse des prix de sa gamme de produits conditionnés dans des packs.
Devant une telle situation, le gouvernement tente une sortie de crise. Il dégage une enveloppe de 6 milliards de dinars pour l’achat de 20 000 tonnes de poudre de lait et accorde au producteur sous forme de subventions un montant de 10 milliards de dinars selon un échéancier approuvé par la filière lait et qui sera géré par l’Office national interprofessionnel du lait (ONIL), créé pour la circonstance et qui va incessamment intervenir sur le marché. Une mesure d’urgence qui a eu pour effet certes de revoir le LSP sur les étals des commerces de détail, après que les hydrolyseurs eurent reçu des garanties qu’ils seraient indemnisés. Six mois plus tard, la corporation revient à la charge, déclarant que les indemnisations promises n’ont pas encore été perçues. A la fin novembre 2007 les aides, dont ils ont pourtant eu l’assurance de bénéficier, n’étaient toujours pas arrivées. Un retard qui a poussé les hydrolyseurs à décider à l’unanimité de cesser leur activité. «Nous avons d’énormes difficultés à assurer notre production. Nous ne pouvons pas continuer de la sorte à perdre de l’argent car le litre de lait actuellement revient à 44 DA», estiment les producteurs privés qui vont jusqu’à parler de «promesses non tenues du ministère du Commerce» de les faire bénéficier des subventions pour éviter la fermeture. A rappeler que le prix de revient réel du litre de lait se situe à 36,9 DA et le prix administré à hauteur de 23,5 DA.Si aujourd’hui les producteurs se sont remis au travail après avoir obtenu des garanties, il n’est pas exclu qu’on puisse se retrouver devant la même situation de crise aiguë dès lors que les cours mondiaux vont continuer à grimper en raison d’une forte demande asiatique. Ce à quoi il faudra se préparer. Une rallonge financière conséquente au budget d’importation devient donc incontournable. Reste à savoir s’il ne serait pas préférable de revoir notre politique de production de lait cru pour nous libérer du joug des fluctuations des prix de la poudre de lait. L’option d’accroître notre cheptel bovin laitier demeure tout indiquée.
Les producteurs de pomme de terre crient au déficit
Sans les ménages, on n’est pas prèts d’oublier l’année 2007. Et pour cause ! les prix à la consommation atteints par la pomme de terre. De l’inconcevable, diront certains, et même si le gouvernement s’est vu contraint d’importer de l’extérieur du tubercule dans le but d’équilibrer le rapport offre et demande, en net déséquilibre, l’impact n’a pas été aussi important du fait de la qualité du produit importé. Il est à rappeler que, derrière cette hausse vertigineuse du prix, la pomme de terre s’étant vendue par endroits du pays à 80 DA le kilogramme quand la tension était à son maximum, il y a des raisons. Fondées ou non, toujours est-il que cela a suffi pour mettre à nu des insuffisances dans le circuit de la production et de la commercialisation. Il est bon de rappeler qu’en 2005 pour cause de surproduction les prix sur pied étaient tombés jusqu’à 5DA/kg. Et deux ans plus tard, c’est la pénurie qui fait son apparition. Dans le circuit, les explications à cette situation divergent. Les uns invoquant la non-disponibilité en quantité de la semence et, quand elle existe, celle de bonne qualité est cédée à des prix élevés qui ont découragé beaucoup de producteurs. Cette insuffisance sur le marché de la semence s’explique, selon des importateurs, par le fait des nouvelles conditions d’importation imposées par la tutelle (le ministère de l’Agriculture). «Le calibrage des tubercules recherchés ne se trouvent pas facilement sur le marché international», ont expliqué des fournisseurs. Cette difficulté à trouver de la semence en quantité et à bon marché a obligé des agriculteurs à réduire leurs champs de plantation de pomme de terre. Ils ont en effet développé d’autres cultures ; d’autres, plus téméraires ont planté de la semence locale, doutant fort de sa capacité de rendement. Autre raison invoquée pour justifier une offre nettement inférieure à la demande : les ravages du mildiou. Cette maladie a affecté des centaines d’hectares cultivés de pomme de terre. On a souvant prétendu que le mildiou était la cause de la pénurie. Pour d’autres observateurs, le manque de semence et le mildiou ne sont pas les seules raisons. Ils invoquent aussi la mainmise des spéculateurs qui parasite le circuit de la pomme de terre. On notera également que si, du côté des pouvoirs publics, on explique que la pénurie résulte d’un dysfonctionnement dans l’approvisionnement en semence dont la plus grande quantité provient de l’étranger, les agriculteurs pointent plutôt un doigt accusateur vers des lobbys déterminés à tirer profit d’un créneau juteux estimé à 70 millions de dollars. Il faut dire aussi que la tension vécue avant l’arrivée des récoltes de soudure a poussé les pouvoirs publics à importer 100 000 tonnes de pomme de terre. Une opération rendue possible grâce à décret levant la taxe d’importation sur ce tubercule. Pour éviter dans le futur cette alternative, le ministère du Commerce a proposé la création d’un office national pour les légumes tels que la pomme de terre, l’oignon, l’ail…, afin de pouvoir concrétiser l’autosuffisance qui demeure, selon le ministre, «une chose possible et réalisable». Un instrument qui, dit-on, pourra aussi réguler le marché dans la mesure où en cas d’excédent dans la production, il achètera le surplus des producteurs pour que ceux-ci continuent à produire sans discontinuité.
Soulignons enfin que de nombreux agriculteurs versés dans la culture de la pomme de terre restent sceptiques quant à l’impact de la création d’un office. Et d’arguer que c’est sur le coût de revient à la production qu’il faudra plutôt se pencher. Selon des agronomes, le prix de revient à l’hectare produit revient de plus en plus cher vu le prix elevé des intrants, celui aussi du matériel utilisé pour mener à bien la culture, surtout l’irrigation et la main-d’œuvre nécessaire. Pour ces derniers, seuls les champs de culture donnant des rendements supérieurs à 350 qx /ha peuvent être rentables. Ce n’est pas le cas pour nombre d’exploitations. D’après ces derniers, la solution indiquée est de subventionner et la semence et les intrants «si l’on veut arriver à une autosuffisance».
Comme quoi, aussi bien pour la production du lait que pour celle de la pomme de terre, il faudra vite savoir ce qu’on le veut : se retrouver devant de sempiternelle pénuries ou bien chercher comment ne plus faire face à de telles conjonctures difficiles à gérer par les ménages.
Z. A.
Les grands chantiers de 2007
Cap sur les transports
Le programme supplémentaire à la relance économique (PSRE) a été relayé par un programme quinquennal intitulé Programme complémentaire de soutien à la croissance économique (PCSCE) pour lequel une enveloppe de l’ordre de 60 milliards de dollars a été initialement allouée. Ainsi, deux programmes complémentaires ont été lancés. Le premier relatif au soutien au développement des wilayas du Sud. Le deuxième, pour le développement des régions des Hauts Plateaux, mobilisant au total une enveloppe budgétaire de 144 milliards de dollars pour la période 2005-2009
Le pays a été transformé en un immense chantier, dont le bilan est jugé jusqu’à présent positif et encourageant. Parmi les chantiers les plus importants, enregistrés durant l’année 2007, on peut citer :
L’autoroute Est-Ouest :s’étendant sur 1 216 km, elle reliera les 20 plus importantes villes d’Algérie. Composée de 57 sorties, de 60 stations de péage, 35 aires de repos, l’installation de 70 stations-service, 70 magasins et grandes surfaces, 70 restaurants, et une cinquantaine d’hôtels.
Deux groupements chinois et japonais ont remporté le marché du plus grand chantier dans l’histoire du pays. Le délai de réalisation est fixé à quarante mois pour compléter le tapis autoroutier qui va relier Tlemcen à Annaba. Les travaux, dont le coût s’élève à 11 milliards de dollars sont financés sur fonds publics.
Ce projet permettra de créer 100 000 emplois directs.
Sur les 1 216 km d’autoroute, 102km ont déjà été réalisés et livrés à la circulation, alors que 175 autres sont en cours d’achèvement. L’autoroute suivra le tracé des nationales 4 et 5, qui relient Alger à Oran et à Constantine.
Projet de transfert des eaux souterraines de In Salah à Tamanrasset :ce projet, selon un des ingénieurs suisses, revêt une importance particulière, puisqu’en plus de l’approvisionnement de Tamanrasset en eau, il favorisera la création de centres de vie et de périmètres agricoles le long de l’axe reliant la daïra de In Salah, aux potentialités hydriques avérées, au chef-lieu de wilaya de Tamanrasset.
Ce projet vient en remplacement d’un premier projet d’approvisionnement de Tamanrasset en eau à partir de
In Ettey, distante de 350 km.
Le projet vise à alimenter Tamanrasset à partir des eaux souterraines de la daïra de In Salah, prévoit un transfert de 50 000 m3/jour à 100 000 m3/jour d’ici à 2030.
Devant s’étaler sur une distance de 750 kilomètres, le projet nécessitera la mise en place de 1 259 kilomètres de conduites, 24 forages et 6 stations de pompage, le tout impliquant la mobilisation d’une enveloppe de près de 1,3 milliard de dollars. Il a été soutenu par le Conseil mondial de l’eau qui estime que c’est «un projet rare dans le monde, courageux et audacieux». Estimée à 60 000 milliards de mètres cubes, la nappe constitue l’un des plus grands aquifères fossiles au monde, s’étendant sur 600 000 km2 entre l’Algérie, la Tunisie et la Libye.
Le programme d’un million de logements :fixée à l’horizon 2009 pour un montant global de 555 milliards de dinars, la réalisation constitue l’un des projets-phares. un véritable défi ! Pour l’année 2007, 669 216 logements, ont été lancés tandis que 393 341 logements ont été livrés durant la période allant du 1er janvier 2005 au 30 juin 2007.
En outre, 9 917 constructions non autorisées, ont été enregistrées durant le premier semestre de 2007, soit une augmentation de 1% comparativement à l’année précédente. Afin de garantir un bon avancement des projets, 413 inspecteurs et 622 agents habilités, en plus des 622 agents communaux, ont été formés. Par ailleurs, l’Etat a consacré un budget de 189 milliards de dinars pour un programme d’amélioration urbaine. L’opération qui s’étalera sur 4 ans à compter de cette année concerne 7 210 sites, et permet la réalisation de 2 millions de logements urbains, soit le tiers du parc national. Ce programme comporte, entre autres, 215 000 logements sociaux participatifs, (LSP), 120 000 logements sociaux locatifs, 80 000 location-vente et 275 000 logements ruraux.
Le tramway :une enveloppe avoisinant 32 milliards de dinars a été allouée à ce projet. Il permettra, à terme, le transport de quelque 150 000 passagers par jour. Certes, le chantier créera des désagréments aux citoyens, mais à l’achèvement des travaux, les Algérois auront un moyen de transport moderne et rapide, les désagréments seront importants d’autant que le tracé de la ligne, qui comptera 38 stations, traversera d’importants quartiers comme la rue de Tripoli à Hussein Dey et les villes d’El Harrach et de Dar El Beïda. Le projet, une fois achevé, sera remis clés en main à l’Entreprise du métro d’Alger. Les travaux seront réalisés par la Régie autonome des transports parisiens (RATP), le groupe italien Todini et les entreprises Haddad. Le tramway viendra renforcer le métro, les trains de banlieue, les lignes de bus et les futurs téléphériques qui s’ajouteront aux quatre déjà existants. Selon les perspectives, en 2020 Alger devra faire face à 4,5 millions de déplacements par jour.
M. A.
Loi de finances 2007
Remarquable en matière de fiscalité
La loi de finances de 2007 a été remarquable dans tous ses chapitres. Ses dispositions resteront gravées en mal et pour longtemps dans les annales de la fiscalité nationale.
La loi de finances 2007 a évalué le taux de dépenses à près de 3 623,8 milliards dinars, se répartissant en 1 574,9 milliards de dinars pour le fonctionnement et 2 048,8 milliards de dinars pour l’équipement, et des recettes de 1 802,6 milliards de dinars.
En 2007, le déficit budgétaire est estimé à près de 1 821,1 milliards de dinars (29,2% du PIB) parce que la loi de finances 2007 a été confectionnée sur un prix référentiel du baril de brut à dix-neuf dollars. En réalité, le solde est excédentaire parce que ce prix ne correspond pas au prix réel.
La loi de finances de cette année a prévu un PIB de 6 233 milliards de dinars, avec une croissance économique globale de 5,2 et 6,1% hors hydrocarbures, un taux d’inflation de 3,5% et un taux de change à 74 dinars pour un dollar.
Pour la première fois, un budget d’équipement largement supérieur à celui réservé au fonctionnement a été retenu : pour le programme d’investissement public dans les infrastructures et les projets socio-économiques pour près de 140 milliards de dollars sur les cinq ans.
La fiscalité pétrolière est estimée quant à elle à 973 milliards de dinars soit 53%, contre 916 milliards dans la loi de finances 2006. Les recettes fiscales s’élèvent cette année à 676,12 milliards de dinars, alors que les recettes ordinaires se chiffrent à 23 milliards de dinars.
En outre, l’ouverture de l’Algérie à l’investissement étranger est consacrée par l’ordonnance n° 01-03 du 20 août 2001 relative au développement de l’investissement, modifiée et complétée par l’ordonnance n°06-08 du 15 juillet 2006. La gestion du dispositif d’incitation à l’investissement est prise en charge par l’Agence nationale de développement de l’investissement (ANDI), qui a pour principales missions le développement et
le suivi des investissements nationaux et étrangers.
Elle concourt à la facilitation de l’accomplissement des formalités administratives relatives à la création d’entreprises grâce à des guichets uniques décentralisés implantés au niveau des principales wilayas du pays et regroupant les représentants des différentes administrations concernées par l’investissement.
Le code algérien des investissements, de nature très libérale, consacre le principe de l’égalité du traitement à l’égard des investisseurs nationaux et étrangers, tout comme il accorde des incitations fiscales, parafiscales et douanières. L’ANDI est habilitée à octroyer les exonérations fiscales et parafiscales selon deux régimes : un régime général qui concerne les investissements courants et un régime dérogatoire réservé aux investissements réalisés dans des zones spécifiques ou ceux présentant un intérêt particulier pour l’économie nationale.
Ces derniers sont soumis à une convention à signer entre l’ANDI, pour le compte de l’Etat, d’une part, et l’investisseur, d’autre part. Les réaménagements introduits par l’ordonnance n°06-08 du 15 juillet 2006 visent la simplification des processus d’octroi d’avantages et prévoient aussi l’identification de critères précis pour les investissements présentant un intérêt pour l’économie nationale.
Pour certains spécialistes, «les nouvelles dispositions fiscales énoncées dans la loi de finances 2007 instituent un impôt forfaitaire unique [IFU] applicable à tous les contribuables algériens dont le chiffre d’affaires ne dépasse pas trois [3] millions de dinars.
La fiscalité décidée ou retenue dans la loi de finances 2007 envers les programmes nationaux d’investissements est endogène, elle est autocouverte par les budgets et ses crédits de payement consentis à ces programmes.
Il n’y a donc pas matière à s’en féliciter a priori. En matière de fiscalité spéciale, la même observation est valable au même titre par rapport aux partenaires étrangers activant ou appelés à activer de plus en plus en Algérie. Elle devait surgir de la loi de finances de 2007, laquelle au contraire a quadrillé et serré la pénétration du partenariat étranger.
La décision de créer un impôt forfaitaire unique pour la quasi-totalité des Algériens va éloigner les Algériens des inspections et des recettes fiscales, à se découper et se séparer pratiquement de leur administration fiscale puisqu’ils n’ont plus de raisons d’y aller. La loi les autorise officiellement à ne pas se rapprocher d’elles».
M. A.
Dossier Eco: Lundi 31 Décembre 2007 in La Tribune.
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum