Un médecin africain sur cinq exerce dans les pays riches

Alors que c'est en Afrique que les besoins en personnels de santé sont les plus criants, le continent affiche la plus faible densité de médecins au monde.
IL Y A PEU, le président sénégalais Abdoulaye Wade s'insurgeait contre le concept d'immigration choisie, revenant selon lui, à " piller les élites des pays en voie de développement ". " Ce n'est pas honnête de vouloir prendre nos meilleurs fils ", poursuivait-il alors , faisant référence notamment aux médecins formés à grands frais au Sénégal ou dans tout autre pays d'Afrique subsaharienne et qui partent ensuite exercer dans les pays développés. On a d'ailleurs coutume de dire qu'il y a plus de médecins béninois en France qu'au… Bénin. Une étude, publiée hier par le Center for Global Development, un think tank américain, avance, qu'aujourd'hui, 20 % des médecins africains travaillent au Nord, là où le niveau de vie et le vieillissement de la population ont fait croître significativement les systèmes de santé et les besoins en personnel idoines. Cap Afrique, un think tank français, estime, dans une tribune publiée récemment sur le même thème, qu'" un Américain dépense en moyenne 6 100 dollars par an pour sa santé, un Français, l'équivalent de 3 000 dollars et un Nigérien à peine 30 dollars. "

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